Thèses pour les 500 ans de la Réforme

La responsabilité sociale des Églises a été au cœur de la première table ronde marquant le lancement du 500e anniversaire de la Réforme protestante, le 7 novembre 2016, à Berne. Les Églises protestantes ont été invitées à prendre position de manière claire et décidée sur les questions de société.

En vue du 5e centenaire de la Réforme, les membres de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) ont élaboré une série de thèses sur des sujets ecclésiaux et sociaux. Une table-ronde, réunissant à Berne des personnalités des milieux économiques, culturels, politiques et ecclésiaux, a permis de lancer le débat.

Les deux heures de discussion ont été marquées par des points de vue controversés. «Nous allons vers une société, dans laquelle les valeurs élémentaires s’érodent, des valeurs qui trouvent leur fondement dans la Réforme», a constaté Rudolf Wehrli, président du Conseil d’administration de Clariant.

«Témoigner de Jésus-Christ, et non proposer des valeurs»

Pour Laurent Schlumberger, président de l’Église Protestante Unie de France, «le rôle de l’Église n’est pas de proposer des valeurs; son rôle est de témoigner de Jésus Christ». Un point de vue partagé par Christina Aus der Au, présidente du Deutscher Evangelischer Kirchentag 2017 à Berlin: «Les Églises protestantes prennent position et agissent publiquement au nom de l’Évangile». Elle a évoqué entre autres le monitoring des renvois forcés et l’asile dans les églises.

Guy Morin, président du Conseil d’État de Bâle-Ville, pour sa part, a regretté que les déclarations des Églises soient mal relayées dans le contexte social actuel. Lors de la discussion des thèses, les participants ont encouragé les Églises protestantes à prendre position de manière claire et décidée sur les questions de société. Le dialogue est lancé. (cath.ch-apic/com/mp)

Maurice Page

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