Doctrine islamique de l’Arabie Saoudite, le wahhabisme prône un islam rigoureux, avec l’application stricte de la charia ou loi islamique. Il impose l’amputation d’une main, la lapidation, l’exécution à des personnes reconnues coupables de vol, d’adultère ou de meurtre. Il oblige les femmes à porter le voile pour se protéger des regards des hommes, interdit la mixité dans les lieux publics, entre autres.
Abdeljalil Ben Salem occupait le portefeuille de ministre des Affaires religieuses a été relevé de ses fonctions pour avoir critiqué, début novembre, devant des députés, la doctrine saoudienne.
Intervenant à la Commission des droits et des libertés du parlement, il avait déclaré avoir attiré l’attention de deux hauts responsables saoudiens sur le danger que représentait le wahhabisme. «Réformez votre école, car c’est de là que vient historiquement le terrorisme. Ce genre de pensée et cette école (…) ne peuvent qu’engendrer de l’extrémisme», leur a-t-il dit.
Relayés par la presse, ces propos ont suscité une polémique, amenant le ministre à s’expliquer publiquement. «Tunis entretient une relation pleinement harmonieuse avec Riyad», a-t-il fait remarquer. Mais malgré ces précisions, son Premier ministre, Youssef Chahed, a estimé qu’il avait commis une «atteinte aux fondamentaux de la diplomatie» et l’a démis de ses fonctions. L’intérim a été confié au ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, en attendant la nomination d’un nouveau ministre des Affaires religieuses. (cath.ch-apic/ibc/mp)
Maurice Page
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