Le pape François vous a-t-il transmis un message pour le 33e anniversaire de la chaine CTV ?
Le pape nous avait déjà fait un grand cadeau il y a trois ans en nous recevant en audience et en prononçant un discours lors de notre 30e anniversaire. Il nous avait alors fait part de son idée qui s’est concrétisée avec la création du nouveau super-dicastère de la communication. Lequel a considérablement stimulé la synergie des différents pôles de communication de manière à ce qu’ils collaborent pour le mieux.
Nous avons particulièrement apprécié la sensibilité du pape François respectant la mutation de la scène médiatique dans le monde. Nous attendrions donc plutôt donc un message de sa part pour 2018, à l’occasion de notre 35e anniversaire. Il s’agira sans doute de faire un bilan de la fusion de la CTV et de Radio Vatican qui doit avoir lieu le 31 décembre prochain.
Votre nomination à la tête de la chaine a-t-elle provoqué un tournant dans son fonctionnement ?
Disons que le véritable changement a eu lieu à la fin des années 1990, lorsqu’en plus d’être une société de production, nous sommes devenus une véritable agence de presse: nous sommes en effet le producteur de l’ensemble des images produites au sein du Vatican, par conséquent nous représentons le fournisseur de pratiquement tous les réseaux d’information du monde.
La CTV a vécu un second tournant il y a trois ans, quand Mgr Dario Edoardo Viganò, actuel préfet du Secrétariat pour la communication, en était le directeur. Il a cherché à ce que la chaîne bénéficie toujours plus des innovations technologiques nouvellement disponibles. En trois ans nous avons ainsi obtenu de nombreux partenariats avec des protagonistes important de l’audiovisuel, tels que la chaîne italienne Rai ou la britannique Sky. Nous avons ainsi produit une trentaine de documentaires de grande qualité.
Est-ce vous qui avez soumis l’idée au pape François de filmer ses intentions de prières mensuelles ?
Nous réalisons l’image, mais le concept appartient à une société de production liée aux jésuites.
Quel changement espérez-vous amorcer à l’avenir ?
Nous avons l’intention de passer petit à petit au 4K, un format audiovisuel de très haute définition. Nous allons notamment diffuser la clôture de l’Année de la miséricorde dans ce format. Ce changement représente un pas supplémentaire vers une image plus proche de la perception humaine. Nous allons entreprendre d’autres mises à jour de ce type, pour proposer au spectateur une véritable immersion. Nous avons un contenu, le magistère du pape, qui est d’une potentialité exceptionnelle.
Nous devons le restituer tel quel, afin que celui qui n’est pas en mesure d’assister à un événement, puisse s’y sentir proche malgré tout. De cette manière, nous aussi nous prêtons attention aux périphéries comme le recommande le pape François. Nous essayons par ailleurs d’améliorer la conservation de nos archives pour les rendre plus exploitables par les historiens de demain. Nous sommes persuadés qu’elles constitueront pour la recherche, une ressource incontournable. (cath.ch/imedia/ah/gr)
Grégory Roth
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