La pollution atmosphérique a été 14 fois supérieure à norme de sécurité dans de nombreux quartiers de la capitale indienne en raison de l’émission de gaz toxiques, dont le dioxyde de soufre, provoquée par l’éclatement des pétards dans la nuit de Diwali le 30 octobre 2016, rapporte l’agence d’information catholique Ucanews.
Le gouvernement de Delhi a convoqué une réunion d’urgence le 1er novembre pour s’attaquer au problème. Il a assuré aux habitants de la ville que des arroseurs spéciaux et des fontaines de brume seraient utilisés pour éliminer les particules de poussière.
Le Père Robert Athickal, spécialiste de l’environnement, a appelé à une interdiction des pétards. Selon lui l’explosion de pétards est un ‘crime’ car leur fumée peut sérieusement nuire aux gens, en particulier aux enfants et aux personnes âgées. «Les gens suivent une mentalité de troupeau et font ce que les autres font.» Pour l’écologiste Anil Joshi, fondateur de l’organisation d’études environnementales Himalaya, «nous devons décider ce que nous allons laisser à nos enfants: un environnement sain ou un air rempli de smog qui ne peut que conduire à des problèmes de santé.»
Le Père Savai Raj, directeur des services sociaux de l’archidiocèse de Delhi, déplore que la campagne pour un Diwali écologique ait échoué. Mais les pétards sont lancés depuis des siècles et il est très difficile de changer les habitudes. Cet échec n’empêchera cependant pas ses services de lancer une nouvelle campagne l’an prochain, a assuré le Père Raj.
Le festival annuel des lumières, célébré par les hindous du monde entier, commémore la victoire du bien sur le mal. Les gens illuminent leurs maisons avec des lumières électriques et des lampes en terre cuite et adorent Lakshmi, la déesse hindoue de la richesse.
Traditionnellement, chaque famille allume des pétards la nuit du festival, en particulier dans le nord de l’Inde, remplissant l’atmosphère de poussière et de gaz nocifs. Dans la plupart des villes, le bruit et la fumée continuent bien après minuit. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Delhi a déjà l’air le plus pollué du monde. Environ 50% des enfants qui grandissent dans la capitale indienne en subiront des dommages pulmonaires irréversibles. (cath.ch-apic/ucanews/mp)
Maurice Page
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