«Trois mots me viennent à l’esprit», a tout d’abord expliqué le pape pour qualifier la ‘marche commune’ entre les représentants des deux confessions chrétiennes: «prière, témoignage, mission». Revenant sur les vêpres célébrées conjointement avec l’archevêque anglican de Canterbury, Justin Welby, le 5 octobre, le pape François a souhaité aux participants de «ne jamais se lasser de demander au Seigneur, ensemble et avec insistance, le don de l’unité».
Le témoignage, a ensuite affirmé le pontife, à travers 50 ans de rencontre et d’échange, «a augmenté la conviction que l’œcuménisme n’est jamais un appauvrissement, mais une richesse (…) Nous chérissons cet héritage et nous nous sentons appelés à donner au monde, comme demandé par Jésus, le témoignage de l’amour et de l’unité entre nous».
Comme leurs prédécesseurs, le pape François et Justin Welby ont signé une déclaration conjointe, en préambule de la cérémonie des vêpres célébrée la veille. En dépit des «sérieux obstacles» à une «pleine unité», telle que l’ordination des femmes et certaines questions concernant la sexualité, les deux hommes ont souligné dans ce texte que «les divergences (…) ne peuvent nous empêcher de nous reconnaître réciproquement frères et sœurs en Christ». Ils ont par ailleurs assuré que «la foi que nous partageons et notre joie commune dans l’Evangile sont plus grandes et plus profondes que nos divergences».
L’église Saint-Grégoire-au-Celio revêt une importance considérable dans le langage œcuménique catholique et anglican. C’est en effet ici qu’en 596, le pape Grégoire 1er (590-604) envoya en Angleterre 40 moines, dont saint Augustin de Cantorbéry qui devint le premier évêque de Cantorbéry. (cath.ch-apic/imedia/mfa/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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