En présence du cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture, de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies, et de Thomas Bach, président du CIO, mais aussi du prince Albert II de Monaco, le pape François a inauguré la rencontre mondiale ›Sport et foi’ à la salle Paul VI au Vatican, devant plusieurs milliers de personnes.
Dans son discours d’ouverture, le chef de l’Eglise catholique a tenu à célébrer les vertus du sport, comme une «activité humaine de grande valeur». La devise olympique «altius, citius, fortius» – ›plus haut, plus vite, plus fort’ – est pour le pape «une invitation à développer les talents que Dieu nous a donnés».
«Quand nous voyons les athlètes tendre au maximum de leurs capacités», ou «la beauté dans l’harmonie des mouvements», ou encore «la force ou le jeu en équipe», a expliqué le pontife, «le sport nous enthousiasme, nous émerveille, nous fait sentir quasi-fiers». Alors le sport transcende le physique pour nous porter dans le domaine de l’esprit et du mystère.
Sans oublier, a ajouté le pape, le sport amateur, récréatif, qui procure à tous la santé et le bien-être, qui apprend à savoir gagner et perdre. L’importance du sport se mesure aussi, a-t-il poursuivi, à sa capacité d’inclusion, pour laquelle le mouvement et les Jeux paralympiques pour personnes handicapées jouent un rôle décisif.
De même qu’il faut encourager les institutions, le monde du sport, les communautés religieuses à travailler ensemble pour que tant d’enfants et de jeunes vivant aux marges de la société puissent accéder au sport. Le pape a cité notamment l’exemple de la ›Homeless Cup’, dont les représentants assistent à la rencontre mondiale au Vatican. La ›Homeless Cup’ est un tournoi de football né en 2012 pour les personnes de la rue.
Le pape François a enfin signalé un défi pour les participants de la rencontre, qui est de «maintenir l’authenticité» du sport, de le protéger des manipulations et de l’exploitation commerciale, de la corruption. Il serait triste, a affirmé le pontife, que les gens ne puissent avoir confiance en la vérité des résultats sportifs, ou encore que le cynisme et le désenchantement prennent le dessus sur l’enthousiasme et la participation joyeuse et désintéressée.
Avant de conclure son discours, le pape a insisté une nouvelle fois sur la nécessité de ne pas seulement pratiquer le sport pour le résultat. Selon le pontife, dans le sport, comme dans la vie, bien jouer, avec fidélité est encore plus important. Sortant de son texte, le pape a ensuite demandé de ne pas oublier cette belle expression qui se dit pour qualifier le vrai sport, avant d’ajouter en français: «le sport amateur!».
«Comme la musique, le sport est une langue universelle», avait expliqué le cardinal Gianfranco Ravasi à la veille du coup d’envoi de la première conférence mondiale ‘Sport et foi’, du 5 au 7 octobre. Des athlètes du monde entier participent à ces journées, tels que le footballeur italien Alessandro Del Piero, l’ex-détentrice du record du monde zimbabwéenne de natation Kirsty Coventry, ou encore le coureur Paulo Loko, sud-soudanais membre de l’équipe olympique des réfugiés à Rio. (cath.ch-apic/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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