Cette ville de la province de Rieti, dans le Latium, a été partiellement détruite par le tremblement de terre qui a frappé les régions du Latium, d’Ombrie et des Marches.
Le pape, accompagné de Mgr Dominique Pompili, évêque de Rieti, s’est aussitôt rendu dans une école provisoire installée par la Protection civile pour y rencontrer une centaine d’élèves et leurs professeurs, avant de se rendre dans la «zone rouge», fermée pour questions de sécurité, rapporte le quotidien catholique italien «Avvenire». Le pape effectue cette visite discrète le jour de la fête de saint François d’Assise.
Au milieu de la matinée, le pape est allé à la résidence San Raffaele Borbona, où il a visité une soixantaine de personnes âgées. La plupart de ces personnes ont été déplacées dans cette résidence après le tremblement de terre. Le pape François a passé un «long» temps avec eux, avant de déjeuner sur place, a affirmé Greg Burke, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
«Je pensais bien dans les premiers jours de ces grandes douleurs que ma visite, peut-être, était plus un fardeau qu’une aide (…) et je ne voulais pas déranger et c’est pourquoi j’ai laissé un peu de temps (…) Mais dès le premier moment, je savais que je devais venir à vous!». Tels ont été les premiers mots du pape François à son arrivée à Amatrice, rapporte le site italien Il sismografo.
«Allons de l’avant», a ajouté le pontife, car «il y a toujours un avenir. Il y a tellement de proches qui nous ont quittés, qui sont tombés ici sous les décombres. Nous prions Notre-Dame pour eux, nous le faisons tous ensemble». «Toujours regarder vers l’avant. Allez, courage, et aidez-vous les uns les autres».
Deux heures plus tard, le pontife est arrivé au commandement de la brigade des pompiers à Cittareale, commune où se trouve le camp de base pour les zones sismiques. Il s’est ensuite rendu à Accumoli où il a été accueilli par le maire de la ville, Stefano Petrucci. Le pape s’est recueilli en face de l’église Saint-François, détruite par le tremblement de terre.
De Accumoli, le pontife est parti à Pescara del Tronto, dans les Marches, où il s’est arrêté pour saluer un petit groupe de personnes. Peu avant 14h, le pape est arrivé à Arquata del Tronto. «Je voulais être près de vous en ce moment et vous dire que vous êtes dans mon cœur», a-t-il déclaré devant la centaine de personnes réunies. «Les temps vont changer et vous pourrez aller de l’avant», a ajouté le pape. Lors de cette visite, il était accompagné par Mgr Giovanni D’Ercole, évêque d’Ascoli Piceno.
Avant de partir pour Rome à 15h30, le pape François s’est arrêté à San Pellegrino di Norcia en Ombrie où il était accompagné de Mgr Renato Boccardo, archevêque de Spoleto-Norcia. Apres s’être recueilli devant l’église fortement endommagée de San Pellegrino, le pontife a salué les habitants de la commune.
Dans sa conférence de presse dans l’avion au retour d’Azerbaïdjan, le pape avait annoncé son intention d’y aller «seul». «Trois dates sont possibles, avait affirmé le pontife, dont le premier dimanche de l’Avent. Je dois choisir. Je ferai cette visite seul, comme prêtre, comme évêque, comme pape, mais seul. Je veux écouter les gens et être proche d’eux», rapporte l’agence I.Media.
Lors de l’Angélus du 28 aout dernier, le pape François avait déclaré aux populations sinistrées: «Dès que possible, moi aussi j’espère venir vous voir, pour vous apporter en personne le réconfort de la foi, l’accolade de père et de frère, et le soutien de l’espérance chrétienne».
Dans la nuit du 23 au 24 août, un tremblement de terre de magnitude 6,2 avait fait près de 300 morts, selon un dernier bilan. (cath.ch-apic/com/imedia/ap/be)
Jacques Berset
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