Les banques «Finalba» et «Procrédit» déposent plainte pénale
Lucerne, 14août(APIC) Les deux établissements bancaires «Finalba» et
«Procrédit» ont déposé au mois de juin plainte pénale contre Caritas Suisse
et le bimensuel des consommateurs alémanique «K-Tip» à propos de leur brochure dénoncant les abus du petit crédit. C’est ce que revèle une enquête
de la «Vie protestante neuchâteloise».
Du côté de Caritas Suisse à Lucerne, on affirme avec sérénité que l’enquête et la brochure sur le petit crédit sont tout à fait sérieuses et que
les informations publiées sont dignes de foi. On ignore le contenu précis
de la plainte et on n’a reçu pour l’instant aucune convocation judiciaire.
Lydia Saxer, présidente de l’Assocation suisse des banques de crédit, déclare pour sa part ne pas vouloir se prononcer sur le fond de la plainte
pour ne pas influencer le déroulement de la justice. Selon le communiqué de
presse publié lors du dépôt de la plainte, une étude du professeur W.
Stier, de l’Institut des hautes études commerciales de St-Gall (HEC), démontre que la documentation de Caritas est «incorrecte» et «contradictoire».
Les banques de petit crédit «Finalba» et «Procrédit» réagissent à la
campagne lancée l’automne dernier conjointement par Caritas Suisse, les
Centres sociaux protestants et la Fédération romande des consommatrices, et
mettant en garde contre les dangers du petit crédit avec le slogan «Petit
crédit, réfléchissez avant». Parallèlement, Caritas Suisse a mené une enquête détaillée et edité une brochure en allemand puis en français intitulée «Du rêve au cauchemar, l’endettement privée en Suisse». C’est le contenu de cette brochure qui selon Caritas semble visé par la plainte pénale.
Lydia Saxer, présidente de l’Association des banques de crédit et par
ailleurs membre de la direction de «Procrédit» affirme que l’Association
n’a pas jugé nécessaire de modifier sa politique suite à la campagne menée
par les oeuvres d’entraide. Elle reconnaît cependant que le nombres de mensualités qui sont l’objet de recouvrement par voie de poursuite s’accentue
encore. Les preneurs de petits crédits en difficulté de paiements sont plus
nombreux. Les poursuites dans le domaine du petit crédit ont passé de 0,41%
en 1990 à 0,45% en 1991 indique une enquête des banques. «Seule une réglementation fédérale peut garantir l’application de normes, et éviter les
disparités cantonales», ajoute Lydia Saxer. (apic/vpn/mp)
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