La ratification de l’accord de paix entre le gouvernement colombien du président Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) aura lieu à Carthagène, au nord du pays, le 26 septembre. Le document, intitulé «Accord final pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable», devrait être ratifié devant un groupe constitué de nombreux représentants diplomatiques, parmi lesquels le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, représentant le pape François. C’est ce qu’avait déjà indiqué la ministre des Affaires étrangères de Colombie, Maria Angela Holguin. L’information vient d’être confirmée par Greg Burke, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège , le 19 septembre, dans une déclaration écrite.
L’accord sera soumis à l’approbation des Colombiens par référendum le 2 octobre, puis envoyé aux Nations unis pour révision. «Nous demanderons aussi une mission à l’Assemblée générale de l’ONU pour la réintégration politique, économique et sociale des FARC», a encore précisé Maria Angela Holguin.
A l’issue de pourparlers à La Havane (Cuba), le gouvernement colombien avait conclu un accord historique avec les FARC, en août dernier, à l’issue de près de quatre ans de négociation pour mettre fin à un conflit armé de 52 ans, ayant fait des dizaines de milliers de morts. Le premier cessez-le-feu bilatéral et définitif jamais ordonné par les FARC, plus importante guérilla de Colombie née en 1964 d’une insurrection paysanne, était entré en vigueur le 29 août.
Le 31 août, le Saint-Siège avait salué, dans un communiqué de la Secrétairerie d’Etat, la fin des négociations de paix. Le pape François avait alors réitéré «son appui à l’objectif d’atteindre la concorde et la réconciliation de tout le peuple colombien». Mais dans le même temps, le Vatican annonçait qu’il ne nommerait pas de représentant au comité de sélection des magistrats qui composeront la Juridiction spéciale pour la paix, l’organe créé pour superviser la ratification des accords de paix le 26 septembre : «à cause de la vocation universelle de l’Eglise et de la mission du Successeur de Pierre, il est plus approprié que cette tâche soit confiée à d’autres instances», indiquait le communiqué du Saint-Siège.
En effet, le pape avait été invité à nommer un représentant au sein de cet organe, le 12 août, comme signe de l’implication du Saint-Siège dans les négociations. A plusieurs reprises, le pape François avait lancé des appels pour encourager l’aboutissement des pourparlers. Il a par ailleurs plusieurs fois confié son souhait de se rendre en Colombie au premier semestre 2017 si les négociations de paix aboutissaient. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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