Face à l’impossibilité de mener la vie commune sans qu’une sœur assume le gouvernement du monastère, la Congrégation romaine pour les instituts de vie consacrée a nommé, à la demande de Mgr Brouwet, un commissaire apostolique. Le Frère dominicain Gilbert Narcisse, ancien provincial de Toulouse, a reçu cette mission. Son mandat est d’aider chaque sœur de la communauté de Lourdes à rejoindre un monastère de dominicaines de son choix pour continuer à y vivre paisiblement sa vie religieuse, explique Mgr Brouwet.
Cette décision a été prise alors que les sœurs ne parvenaient pas à trouver une nouvelle prieure, élection après élection. «Il n’y avait plus d’unité, de communion», a indiqué au journal La Croix le responsable de la communication du diocèse, Mathias Perrier. «La procédure a été suivie, avec notamment la venue d’une sœur d’un autre monastère, mais aucune solution n’a été trouvée.»
Selon les constitutions des dominicaines, l’élection de la prieure se déroule selon un système démocratique avec quatre tours de scrutin. Chaque religieuse dispose d’une voix, mais ne peut pas voter pour elle-même. L’élection se fait à la majorité absolue. Une religieuse d’un autre monastère peut également être élue, mais il lui faut une majorité qualifiée de 2/3 de voix. Si au bout de cette procédure aucune moniale n’est élue, le processus peut être répété.
Les dominicaines en provenance du monastère de Mauléon, dans le Pays basque, se sont établies à Lourdes en 1889, après avoir dû renoncer à s’installer à Arles. Les moniales purent faire l’achat d’une propriété située sur une colline dominant la rivière du Gave, à 600 m à vol d’oiseau de la Grotte. Là, elles purent bâtir un grand couvent. (cath.ch-apic/cx/mp)
Maurice Page
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