Après une pause estivale depuis le 30 juin dernier, le pape François a repris le rythme de ses audiences jubilaires, le 10 septembre. Comme à son habitude, il a d’abord effectué un grand tour de la place Saint-Pierre en papamobile, au milieu de la foule, sous l’air entraînant d’une fanfare. Lors de sa catéchèse, il s’est arrêté sur le concept de rédemption, qui désigne, a-t-il expliqué, «la libération la plus radicale que Dieu, dans sa miséricorde, a accomplie pour nous par le sang de son Fils Jésus».
«Il semble que l’homme d’aujourd’hui n’aime plus penser être libéré et sauvé par l’intervention de Dieu, a alors regretté le pape. Il s’illusionne sur sa propre liberté, comme une force pour obtenir tout et se sauver tout seul», a-t-il encore souligné. «Il s’en vante, même», a-t-il ajouté, quittant son texte des yeux.
«Combien d’illusions sont vendues sous prétexte de la liberté, et combien de nouveaux esclavages se créent de nos jours au nom d’une fausse liberté !» s’est alors exclamé le pape. Il a alors donné l’exemple de personnes qui se droguent et se justifient en affirmant que cela leur plaît et qu’elles sont libres de ce choix. «En réalité, ce sont des esclaves au nom de la liberté», a fustigé le pape. «Nous avons tous vu des personnes de ce genre, qui au final finissent par terre», a-t-il encore déploré.
Pourtant, nous avons tous besoin du secours de Dieu, pour qu’il «nous libère de toute forme d’indifférence, d’égoïsme et d’autosuffisance», a affirmé le pontife. Par son Fils, il s’est «sacrifié pour nous, afin que nous puissions recevoir une nouvelle vie faite de pardon, d’amour et de joie». Si «notre vie est souvent traversée par la souffrance et nous met à l’épreuve», a reconnu le pape, «nous devons alors fixer du regard Jésus crucifié, preuve certaine que Dieu ne nous abandonne pas». «Au milieu même des angoisses et des douleurs de la vie quotidienne, nous sommes libérés par la main de Dieu qui nous conduit, a-t-il encore assuré. Plus nous sommes dans le besoin, plus il éprouve de compassion et plus son regard se remplit de miséricorde».
Aux 30’000 fidèles présents sur la place Saint-Pierre, devaient s’ajouter 14’000 hommes et femmes du Service national italien de la protection civile, qui ont cependant dû annuler leur venue pour prêter secours aux victimes du séisme, dans le centre du pays, survenu le 24 août dernier. Au terme de l’audience jubilaire, le pape a eu une pensée pour eux: «je les remercie pour leur dévouement et l’aide généreuse offerte ces derniers jours». Les prochaines audiences jubilaires auront lieu le 1er octobre, le 22 octobre et le 12 novembre 2016. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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