Giuseppe Gracia explique comprendre la réaction de Mme Rickli. Pour lui, ni la Bible ni l’enseignement de l’Eglise ne parlent des relations politico-financières entre les médias et l’Etat. «Il est dès lors faux, à cause de divergences sur de telles questions, de qualifier une personne de non-catholique ou de l’exclure publiquement.»
Le porte-parole du diocèse de Coire déplore une telle «instrumentalisation partisane de l’Eglise». Il se déclare néanmoins heureux que Natalie Rickli, «malgré les déclarations diffamatoires du portail kath.ch», continue à se considérer comme une croyante catholique-romaine.
Du côté de Zurich, Martin Spilker, rédacteur en chef de kath.ch, répond que le site kath.ch accompagne depuis longtemps le débat sur le rôle du service public. Ce débat est effectivement central pour les Eglises reconnues en Suisse. En répétant que les Eglises font partie du service public et en accusant Mme Rickli de mener une mission anti-service public, Charles Martig a touché un point sensible, reconnaît Martin Spilker.
Mme Rickli reproche à l’Eglise de se mêler de politique, mais dans un système d’Eglises reconnues par l’Etat tel qu’il existe en Suisse, les Eglises, aussi bien au niveau pastoral qu’au niveau des corporations ecclésiastiques, prennent part à la discussion dans les médias de service public. La présence des Eglises chrétiennes sur les ondes de la radio et de la télévision publiques est assurée en collaboration avec les trois confessions.
Lors de la dernière assemblée du Katholisches Medienzentrum, Hans-Peter Rohner, vice-président de la commission fédérale des médias (COFEM), a encouragé explicitement les Eglises à s’engager dans le débat. Pour poursuivre la discussion, Martin Spilker invite donc personnellement Natalie Rickli à s’exprimer sur kath.ch. (cath.ch-apic/kath.ch/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/jesus-christ-na-jamais-rien-dit-de-ssr/