Devant un parterre officiel de cardinaux, d’évêques, d’autorités et de Missionnaires de la charité, le cardinal Parolin a rendu hommage au témoignage de sainte Teresa de Calcutta, dont la fête liturgique est fixée au 5 septembre, date anniversaire de son entrée au ciel. Elle est un exemple admirable pour «nous convertir de la tiédeur et de la médiocrité». Si la fondatrice des Missionnaires de la charité a été un crayon dans les mains du Seigneur, comme elle le disait elle-même, la religieuse a écrit un poème d’amour et de tendresse, a ajouté le cardinal au cours de son homélie.
Son secret ? a-t-il encore interrogé. Elle s’est laissée illuminer par le Christ adoré, aimé et loué dans l’eucharistie. Parce que, disait la religieuse citée par le prélat, «si nous ne sommes pas capables de voir le Christ sous les apparences du pain, nous ne serons pas capables de le découvrir sous les apparences diminuées des pauvres».
Mère Teresa a aussi défendu courageusement la vie naissante, avec franchise et droiture d’action, a rappelé le cardinal Parolin, après le pape François hier. Montrant qu’il existe un binôme inséparable entre l’exercice héroïque de la charité, et la clarté dans la proclamation de la vérité.
Mais c’est aussi un amour qui fait mal, comme Mère Teresa l’avait exprimé elle-même lors de la remise de son prix Nobel en 1979 : l’amour, pour être vrai, doit faire mal. Il s’agit là d’un abysse qui entoure la vie de la religieuse, a affirmé le cardinal Parolin, et qu’il est difficile d’explorer: c’est l’insondable densité de la croix, causée par ceux qui résistent à l’amour de Dieu. (cath.ch-apic/ imedia/ap/mp)
Maurice Page
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