Lors de sa catéchèse aux volontaires de la miséricorde, le pape François a commenté l’hymne à la charité de saint Paul aux Corinthiens (1Co, 13, 1-13), texte dans lequel «quelque chose d’extraordinairement grand et original nous est offert»: l’amour de Dieu pour les hommes, un amour «jeune, actif, fidèle et fécond», et qui ne fera «jamais défaut dans notre vie ni dans l’histoire du monde».
C’est à cette source que le pape a invité les volontaires à puiser, dans sa forme la plus expressive qui est Jésus sur la croix, sommet de compassion envers la misère humaine, pour ne pas détourner le regard des souffrances du monde – «péché grave et moderne», dénoncé par le pontife. Face à l’indifférence et l’individualisme, il leur a donc demandé de s’impliquer là où il y a le mal, parce que les chrétiens ne peuvent pas avoir la conscience tranquille simplement pour avoir prié. «Je ne me fatiguerai jamais de dire que la miséricorde de Dieu n’est pas une belle idée mais une action concrète», a-t-il insisté fortement. «Avez-vous pensé à cela?», a lancé le pape en sortant de son texte: «vous êtes la main du Christ!»
Le pape François les a enfin encouragés à «parler avec le Seigneur», dans un «dialogue» qui est le «moteur de la miséricorde». Il leur a donné rendez-vous demain 4 septembre, pour «avoir la joie de voir Mère Teresa proclamée sainte». Le Jubilé des 24’000 volontaires et opérateurs, commencé le 2 septembre à Rome, culminera en effet avec la canonisation de Mère Teresa (1910-1997).
La catéchèse du pape François a été précédée de témoignages du monde entier: sauveteurs de la petite Giorgia, sortie vivante des décombres après 16 heures, suite au séisme qui a frappé le centre de l’Italie. Témoignages aussi d’un réfugié de la guerre en Syrie, et d’une Palestinienne catholique. (cath.ch-apic/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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