Mère Teresa, une vie au service des plus pauvres

Mère Teresa de Calcutta, fondatrice des Missionnaires de la charité en Inde, est proclamée sainte par l’Eglise catholique le 4 septembre 2016. Une canonisation qui survient 19 ans après sa mort.

13 ans après avoir été proclamée bienheureuse, Agnès Gonxha Bojaxhiu sera proclamée sainte par le pape François, à la veille de sa fête liturgique et du jour anniversaire de sa mort. La messe sera célébrée sur la place Saint-Pierre dans la matinée du 4 septembre devant des centaines de milliers de fidèles, 15 délégations officielles et 600 journalistes.

Connue à travers le monde grâce à son sari blanc bordé de bleu, Agnès Gonxha Bojaxhiu est née dans l’actuelle Macédoine en 1910. A 18 ans, elle entre chez les religieuses de Notre-Dame-de-Lorette et prend le nom de Thérèse, en référence à sainte Thérèse de Lisieux. Elle arrive à Calcutta, en Inde, en 1929 où elle prononce ses vœux définitifs. C’est en 1946 qu’elle reçoit un appel du Christ: servir les plus pauvres. Elle fonde alors trois ans plus tard, la congrégation des Missionnaires de la charité. Pendant plus de 40 ans, l’ordre religieux accueille, soigne et accompagne les démunis, notamment les milliers de lépreux rejetés par leurs familles. «Ils ont vécu comme des bêtes, qu’ils meurent ici au moins comme des êtres humains«, déclare la religieuse. Près de 3’500 sœurs, réparties en plus de 400 centres sur les cinq continents, poursuivront sa tâche. Mère Teresa meurt à Calcutta le 5 septembre 1997 à l’âge de 87 ans.

La sainte des ténèbres

Pendant 50 ans, la bienheureuse a traversé ce qu’elle nomma ses »ténèbres». Assaillie par le doute concernant l’existence de Dieu, elle subissait, autant physiquement que moralement, l’agonie du Christ durant des nuits entières. Ces preuves seront révélées pour la première fois dans un ouvrage en 2007, regroupant 40 lettres écrites par la religieuse.

Ecoutée par tous, Mère Teresa utilisa sa notoriété pour attirer l’attention du monde sur les questions morales et sociales. Des prises de positions qui furent parfois critiquées, comme son opposition à la contraception et à l’avortement. Elle qualifiera ce dernier du «plus grand destructeur de la paix" lors de son discours en 1979, lors de la réception du prix Nobel de la Paix.

Les miracles

Le 19 octobre 2003 et devant 300’000 fidèles, Jean-Paul II béatifie Mère Térésa après la reconnaissance du caractère miraculeux de la guérison, le 5 septembre 1998, d’une jeune femme. Monika Besra, une indienne de 30 ans, souffrait d’une tumeur abdominale. Le pape polonais n’avait alors pas attendu les cinq années nécessaires pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de la religieuse.

Le 17 décembre 2015, le pape François a approuvé la reconnaissance d’un deuxième miracle attribué à la bienheureuse: la guérison inexplicable et totale d’un brésilien de 35 ans atteint de multiples tumeurs au cerveau. Alors qu’il était déjà dans le coma en salle d’opération, le chirurgien avait découvert son patient assis lui demandant ce qu’il faisait là. (cath.ch-apic/mfa/bh)

Bernard Hallet

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