L’assaut du monastère par cinquante hommes des forces spéciales le 25 août dernier avait fait grand bruit dans le pays. L’intervention policière faisait suite à des allégations de mauvais traitements, voire de torture, et de privation de liberté au sein du monastère cloîtré. Selon des médias locaux, l’enquête sur ces excès durait depuis deux ans sur la base de témoignages d’anciennes religieuses et de leurs familles, ainsi que de médecins. Le couvent aurait institué un système de punitions permanentes avec des fouets et les religieuses seraient contraintes de porter des cilices avec des pointes en fer pour générer la mortification.
Pour répondre à ces accusations, les religieuses ont commencé à publier le 30 août sur Facebook des messages vidéos dans lesquels elle témoignent de leur vocation et de leur choix de vie libre et assumé. Mère Isabel dénonce l’intervention très violente de la police. Elle explique que chaque religieuse a été interrogée et que toutes ont répondu qu’elles étaient heureuses et libres.
«Je ne suis pas tenue de prendre les pénitences, mais je choisis librement par amour pour notre Seigneur Jésus-Christ et le salut des âmes. Nous ne sommes pas maltraitées. Mais notre supérieure veille sur nous comme une mère le fait avec ses enfants», relève Sœur Ana Maria du Saint-Esprit. Sœur Maria Belen de l’enfant Jésus dit avoir vécu des jours difficiles et que jamais une telle situation n’était attendue dans une maison religieuse. Les dix-sept religieuses du monastère affirment enfin prier pour les personnes qui ne comprennent pas leur vie et qui les ont diffamées. (cath.ch-apic/acip/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/moniales-argentines-accusees-de-torture-repondent/