«Combien de fois nous nous sentons intérieurement rejetés par nos péchés, nous en avons fait tant, a fait remarquer le pape, quittant des yeux son texte préparé. Mais le Seigneur nous dit: ›courage, viens, pour moi tu n’es pas un rejeté, une rejetée (…) C’est le moment de la grâce, du pardon, de l’inclusion dans la vie de Jésus, dans la vie de l ’Eglise, c’est le moment de la miséricorde».
Lors de sa catéchèse hebdomadaire, le pape François commentait le récit de la guérison, par Jésus, d’une femme considérée comme impure à cause de ses hémorragies. Dès lors, à l’époque de Jésus, cette femme était exclue de la liturgie, de la vie conjugale, des «relations normales avec le prochain»: «c’était une femme exclue de la société», a expliqué le pape. Pourtant, par sa foi, cette femme «sait et sent que Jésus peut la sauver».
Ce récit de l’Evangile de saint Matthieu permet en outre de «réfléchir à comment la femme est souvent perçue et représentée», a ajouté l’évêque de Rome. «Nous sommes tous mis en garde, y compris les communautés chrétiennes, a-t-il poursuivi, des visions de la féminité faussées par les préjugés et les suspicions pernicieuses de sa dignité intangible». Dès lors, les Evangiles permettent de rétablir la vérité: Jésus donne à cette femme un «salut total», et réintègre sa vie dans la sphère de l’amour de Dieu tout en lui rétablissant sa pleine dignité.
Lors de son traditionnel salut aux jeunes, au terme de sa catéchèse, le pape François, prenant l’exemple du martyre de saint Jean-Baptiste – fêté deux jours plus tôt – leur a demandé de protéger leur avenir sans faire de compromis avec l’Evangile. A son arrivée place Saint-Pierre, après son habituel bain de foule, le pape s’était recueilli un instant devant les marches menant au parvis de la basilique vaticane, pour écouter l’hymne du Vatican. (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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