Ayant toujours ouvert ses portes aux personnes dans le besoin, le prêtre Giusto (»juste») offre à ces jeunes un temps de discussion et d’écoute, un repas, une douche, peut-on lire dans la presse romande du 29 août 2016. Ce «devoir d’humanité», il le fait à la demande de la Croix-Rouge et des autorité locales qui veulent éviter que ces mineurs ne se retrouvent à la rue avec les requérants d’asile adultes.
«Les autorité ont fermé le centre d’accueil de la commune il y a six mois, déplore-t-il, sans avoir compris que Côme est une ville frontière où il y aura toujours du passage». Les jeunes transite par la police suisse, la police italienne, jusqu’à Caritas, qui les confie à la paroisse. Pour le prêtre, la Suisse ne respecte pas la loi sur les mineurs et les personnes vulnérables qui, selon lui, devraient pouvoir transiter et être accueillis là où ils demandent l’asile.
«Les mineurs sont bien encadrés dans ma paroisse avec toute l’équipe de bénévoles, mais si on continue à faire le travail des autorités, on va entrer dans le système et contribuer à ce que les injustices se perpétuent», prévient Don Giusto.
Interviewé par une journaliste suisse, il insiste sur son désaccord avec la politique helvétique. «C’est un pays multiculturel qui accueille l’argent de tout le monde sans se demander d’où il vient. Mais les gens, on ne les accueille pas», lâche-t-il, ne comprenant pas pourquoi la Suisse prend en charge moins de requérants qu’à l’époque de la guerre au Kosovo. (cath.ch-apic/mv/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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