«Nous recevons avec espoir l’opportunité qui s’ouvre de mettre fin au conflit armé qui a marqué l’histoire du pays durant plus de cinq décennies», annonce dans un communiqué la CEC. Cette déclaration intervient le lendemain de la signature, à La Havane, d’un accord de paix entre le gouvernement colombien et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC).
L’accord intervient après plus de trois ans d’intenses négociations dans la capitale cubaine. Il avait été précédé, deux mois auparavant, d’un traité de cesser le feu définitif entre le gouvernement et les FARC. Cet accord de paix devra cependant être soumis à un référendum pour approbation, ou rejet, de la population. La consultation est prévue le 2 octobre prochain.
Dans cette perspective, la CEC réitère son appel pour que «soit mise en place une pédagogie des accords, de manière à ce que tous puissent comprendre leur portée et pour se préparer en conscience à participer au prochain référendum».
Les évêques ont indiqué que «nous entrons dans une étape de débat sur les accords». Pour ce faire, ils ont invité «à promouvoir une réflexion sereine, dans un climat de dialogue et de respect, animée à chaque instant par l’engagement de construire la paix, en pensant toujours au bien-être du pays et en passant outre les intérêts sectoriels et particuliers».
«Nous invitons le peuple colombien à participer à la consultation sur les accords de paix de La Havane de manière responsable, à travers un vote informé, et conscient que l’expression libre de son opinion constitue un exercice effectif de la démocratie et avec la notion du respect qu’à la fin c’est la majorité qui décidera».
«De la même manière, nous appelons tous nos frères et sœurs de bonne volonté à relever le défi de passer outre toute forme de violence et de travailler unis à la construction d’une Colombie réconciliée et en paix», conclut le communiqué. (cath.ch-apic/jcg)
Bernard Hallet
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