La multiplication des foyers de violences engendre des conséquences sociales très graves et négatives: le pape s’y réfère lorsqu’il emploie l’expression «troisième guerre mondiale par morceaux».
La paix, au contraire, a des conséquences sociales positives et permet de réaliser un progrès réel. Nous devons donc faire tout le possible pour négocier des chemins de paix, même là où ces chemins semblent tortueux, voire impraticables. De cette façon, la non-violence aura une signification plus étendue, nouvelle : elle n’est pas simplement une aspiration, un désir, un rejet moral de la violence, des barrières et des impulsions destructrices, mais aussi une méthode politique réaliste, ouverte à l’espérance, explique le pape François.
Il s’agit d’une méthode politique fondée sur la primauté du droit. Si les droits de l’être humain sont sauvegardés, de même que l’égale dignité de tous sans discrimination ni distinction, la non-violence comme méthode politique peut alors devenir une voie réaliste pour le dépassement des conflits armés. Dans cette perspective, il est important que l’on reconnaisse toujours davantage la force du droit au lieu du droit de la force.
Le message dénonce aussi l’ampleur du trafic mondial des armes souvent sous-estimé. Or, ce trafic illégal entretient de nombreux conflits dans le monde. La non-violence comme style politique peut faire beaucoup pour endiguer ce fléau.
La Journée mondiale de la Paix a été voulue par le pape Paul VI en 1968. Elle est célébrée chaque année le 1er janvier. Le message du pape est adressé aux catholiques, mais aussi à toutes les chancelleries du monde. Il trace également la ligne diplomatique du Saint-Siège pour l’année qui commence. (cath.ch-apic/rv/mp)
Maurice Page
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