La cathédrale de Namur n’a pas été épargnée par les siècles. Des pierres qui menacent de tomber, une coupole qui fait craindre pour la stabilité de l’ensemble, ce sont là deux des symptômes majeurs d’un édifice tout sauf au mieux de sa forme, note le diocèse. Des béquilles métalliques sont venues soutenir les fenêtres et des barrières empêchent d’approcher trop près de l’édifice de crainte des chutes de pierres. A l’intérieur, les fidèles craignent le retour de l’hiver: le chauffage est à l’arrêt depuis des années pour cause d’amiante dans les conduits.
La Région wallonne consciente du mauvais état de cette église classée comme patrimoine majeur de Wallonie vient de réagir. Le ministre wallon du Patrimoine, Maxime Prêvot a annoncé un financement de 12 millions d’euros sur dix ans. La Région intervient à raison de 85% du montant des travaux. Les 15% restants sont à charge des provinces de Namur et de Luxembourg, la cathédrale étant la propriété des deux provinces. Un budget de l’ordre des 14 millions sera donc investi dans le bâtiment
Les Provinces de Namur et de Luxembourg ont déjà désigné une équipe pluridisciplinaire chargée de la restauration de l’édifice. Un des principaux problèmes est la stabilité de la coupole réalisée d’abord en briques en 1751, puis démontée et refaite en stuc sur une structure de bois.
Outre son rôle cultuel, la cathédrale de Namur est aussi un haut lieu culturel avec par exemple un festival d’orgues ou les Nocturnales, un spectacle son et lumières. Les premiers travaux devraient avoir lieu en 2017. (cath.ch-apic/com/mp)
Maurice Page
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