Le document, agrémenté de dessins humoristiques de l’auteur de BD Zep, aborde les divers thèmes liés à la vie scolaire : port de signes religieux, participation à des événements ou visite de lieux à dimension religieuse, enseignement du fait religieux, égalité homme-femme, salles de prière dans les écoles etc.
L’école genevoise reste aujourd’hui relativement épargnée par des attitudes contraires aux principes de la laïcité, alors qu’elle se caractérise par sa multiculturalité et qu’elle compte 40% d’élèves allophones. Selon le DIP, le personnel enseignant n’est cependant pas toujours bien armé pour faire face aux questions liées à la laïcité. Quand il faut, par exemple, répondre à un refus de participer à un cours de gymnastique ou réagir à une demande de dispense pour la journée sportive lors du ramadan.
«Dans le contexte actuel, où l’émotion prend trop souvent le pas sur la raison, il est nécessaire de rappeler le cadre et les principes en vigueur en matière de laïcité à l’école. En effet, le respect d’une laïcité bien comprise dans le cadre scolaire est le meilleur garant d’un vivre-ensemble harmonieux dans une société qui doit apprendre à pratiquer sa multiculturalité sans occulter ses racines», explique Anne Emery-Torracinta, conseillère d’Etat en charge du DIP.
La laïcité, comprise comme la neutralité religieuse de l’Etat, est un instrument au service de trois buts: l’égalité devant la loi et le refus des discriminations; l’autonomie personnelle et la liberté de conscience et de croyance; la paix civile et religieuse ainsi que la cohésion sociale.
Le DIP poursuit trois buts. Clarté: rappeler les principes et les règles qui fondent le respect de la laïcité à l’école. Fermeté: souligner que ces règles sont applicables à tous et ne sont pas négociables. Dialogue: réaffirmer qu’en cas de problème, il s’agit d’amener l’élève et/ou sa famille à changer de posture, le but de l’école étant d’éduquer, pas d’exclure. Très souvent, une telle approche permet de régler les questions, relève la conseillère d’Etat. Genève n’a ainsi jamais dû recourir à des sanctions, comme des amendes ou des exclusions.
Le document présente également les bases légales et réglementaires pertinentes, tout en retraçant, si nécessaire, quelques évolutions récentes de la jurisprudence fédérale ou européenne. (cath.ch-apic/com/mp)
Maurice Page
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