En avril 2014, le pape François avait créé une commission cardinalice chargée d’apporter une «solution consensuelle et définitive» à la question houleuse de l’université ›rebelle’ du Pérou, à laquelle le Saint-Siège avait retiré ses qualificatifs de «pontificale» et de «catholique» en 2012.
En réponse à la déclaration de l’Université pontificale catholique du Pérou (PUCP), l’avocat de l’archidiocèse de Lima, Natale Amprimo a indiqué que le cardinal Juan Luis Cipriani ne quitterait cependant pas le poste de chancelier de l’Université. Selon lui la décision du pape François reconnaît la dépendance de l’Université du Saint-Siège et de l’Eglise. Ce que le cardinal Cipriani a toujours soutenu. Il s’est félicité également de voir que la PUCP est dans un processus d’adaptation légale pour devenir compatible avec les exigences de l’Eglise.
Il n’en reste pas moins qu’aucun des cinq évêques nommés par Rome ne fait partie de l’aile dure conservatrice de l’épiscopat péruvien incarnée par le cardinal Cipriani membre de l’Opus Dei.
Le litige entre l’archevêque de Lima et l’Université remonte à 2007. Il porte à la fois sur la question de l’enseignement et de la nomination des professeurs, et sur la gestion des biens de l’université, le contrôle patrimonial étant revendiqué par l’archevêché. Raison pour laquelle le conflit comprend aussi bien une dimension civile que canonique. A partir de 1990, l’université avait été invitée à plusieurs reprises par le Saint-Siège à conformer ses statuts à la constitution apostolique Ex Corde Ecclesiae sur les établissements catholiques. De leur côté, les responsables de l’établissement affirmaient que la PUCP était conforme à ces statuts. (cath.ch-apic/rd/mp)
Maurice Page
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