La jeune femme, âgée de 38 ans, originaire de Mons en Belgique, chercheuse en chant liturgique paléographie et histoire du Moyen-Age travaille depuis 2015 pour l’Institut des sciences liturgiques de l’Université de Fribourg. Elle a notamment publié un livre sur la liturgie de l’abbaye cistercienne de la Fille-Dieu à Romont, dont elle a dépouillé les 128 manuscrits et imprimés de son patrimoine liturgique.
Au cours de la célébration entièrement chantée en grégorien, Mgr Morerod a relevé qu’en la fête de l’Assomption, le ‘oui’ d’Alicia Scarcez faisait écho au oui de la Vierge Marie. L’appel auquel elle a répondu est aussi un oui pour les autres. Après l’invocation de l’Esprit-Saint et le chant de la litanie des saints, l’évêque a imposé les mains sur la tête d’Alicia avant de lui remettre une alliance, signe de son engagement à la virginité et le livre de la liturgie des heures. La nouvelle vierge consacrée a ensuite embrassé la quinzaine de ses consoeurs venues de Suisse et de Belgique pour l’entourer.
L’ordre des vierges consacrées (»Ordo Virginum», en latin) représente l’une des formes les plus anciennes de vie consacrée dans l’Eglise, citée déjà dans les écrits de saint Paul et dans les Actes des Apôtres. Consacrées à Dieu par l’évêque diocésain, auquel elles sont liées selon un rituel liturgique hérité de longue date, les vierges «épousent mystiquement le Christ Fils de Dieu et sont vouées au service de l’Eglise» (canon 604 § 1). Cet engagement ne se traduit pas par la prononciation de voeux, mais par la consécration de l’état de virginité.
Ces célibataires consacrées décident publiquement d’adopter une vie de prière, au cœur de l’Eglise et au service des autres. C’est donc avant tout une vocation liturgique, avec promesse de suivre la liturgie des heures et l’eucharistie quotidienne.
Les vierges consacrées occupent une place particulière dans l’Eglise depuis la renaissance de cet ordre en 1970, à la suite du Concile Vatican II. Elles sont actuellement environ 4’000 dans le monde, dont une soixantaine en Suisse.
Les vierges consacrées peuvent continuer à mener une activité professionnelle, même si leur vocation n’est pas tournée initialement vers le monde. Certaines sont médecins, commerçantes, journalistes, musiciennes; d’autres sont salariées de l’Eglise.
L’ordre ne repose sur aucune structure communautaire (contrairement aux laïques engagées dans un institut séculier) et n’oblige à aucune autre règle que celle que chacune se fixe lors de sa consécration. Si elles peuvent s’associer entre elles, les vierges consacrées vivent généralement seules. (cath.ch-apic/mp)
Maurice Page
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