Yusra Mardini fait partie de la première équipe de réfugiés de l’histoire des JO, elle participera, sous les couleurs olympiques, à l’épreuve du 200 mètres nage libre. Celle qui nage depuis l’âge de trois ans, a fui la guerre en Syrie, en août 2015 en passant par le Liban et la Turquie. Elle revient de loin. Cette adolescente de 18 ans n’a pas hésité à se jeter dans les eaux froides et agitées de la mer Egée, avec sa sœur et une troisième personne, pour pousser l’embarcation tombée en panne sur laquelle elle se trouvait.
En nageant plus de trois heures, le trio a poussé l’embarcation jusqu’à l’île grecque de Lesbos et a sauvé les 18 personnes paniquées qui se trouvaient à bord. Le récit qu’elle fait de sa traversée chaotique de la mer Egée a été repris par les médias du monde entier.
Parvenue dans un centre de réfugiés à Berlin, elle demande une piscine pour s’entraîner. Elle intègre, avec sa sœur, le club Wasserfreunde Spandau 04. Le coach qui l’a repérée envisage alors de la faire participer aux JO de Tokyo, en 2020. Mais Yusra réalise le chrono nécessaire de 2 min et 3 sec et obtient ainsi son ticket pour Rio, parmi 42 autres athlètes devenus requérants d’asile. Le CIO la retient parmi les dix membres qui composent l’équipe de réfugiés qui participera à ces JO sous les couleurs olympiques.
Très motivée, Yusra s’entraîne 30 heures par semaine. Elle a peu de chances de remporter une médaille dans l’épreuve du 2oo mètres nage libre qu’elle prépare, mais elle vit son rêve à fond. Hollywood s’intéresse à son histoire. La coqueluche des médias et son coach ont prévenu: les propositions de documentaires ou de films ne seront pas étudiées avant septembre. Yusra se concentre sur la compétition. (cath.-ch-apic/lt/bh)
Bernard Hallet
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