A la veille de la clôture des JMJ, le pontife de 79 ans a présidé au coucher du soleil une grande veillée dans les champs du village de Brzegi, près de Cracovie, rebaptisés pour l’occasion ›Campus misericordiae’. Après le témoignage de la conversion d’une ancienne journaliste de mode polonaise, des souffrances d’une Syrienne d’Alep et d’un Paraguayen passé par la prison, le pape a invité les jeunes à faire en sorte que la souffrance des autres ne reste pas «anonyme».
«Nous, nous ne voulons pas vaincre la haine par davantage de haine, vaincre la violence par davantage de violence, vaincre la terreur par davantage de terreur», a aussi assuré le pape avant d’inviter la foule à se lever, à se tenir la main et à prier en silence. Un peu plus tôt, dans une église de Cracovie, il avait prononcé une prière pour demander à Dieu d’éloigner «la vague dévastatrice du terrorisme» et de toucher «le cœur des terroristes».
Dans une longue intervention ponctuée d’applaudissements, devant une marée humaine à perte de vue, le pape François a mis en garde contre la peur et la paralysie. Avec quelques formules fortes, il a demandé aux jeunes de ne pas confondre «le bonheur avec un divan». L’occasion de pointer du doigt le risque de se croire tranquille en se transférant «dans le monde des jeux vidéo» ou en passant «des heures devant un ordinateur».
«Pour suivre Jésus, a poursuivi le pape, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le divan contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, capables de propager la joie, cette joie qui naît de l’amour de Dieu, la joie que laissent dans ton cœur chaque geste, chaque attitude de miséricorde». Et le pape de souhaiter que les jeunes chaussent «des crampons».
Le monde d’aujourd’hui «n’accepte que des joueurs titulaires sur le terrain, il n’y a pas de place pour des réservistes» a expliqué le pape aux jeunes, et il leur demande «d’être des protagonistes de l’histoire, parce que la vie est belle à condition que nous voulions la vivre, à condition que nous voulions y laisser une empreinte». Au terme de son intervention, demandant aux jeunes à construire des ponts plutôt que des murs, le pape les a encore invités à tous se tenir la main, après avoir soutenu que la «multi culturalité» ne pouvait être «une menace», mais devait être «une opportunité». (cath.ch-apic/imedia/ami/bh)
Bernard Hallet
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