«Où est Dieu?», a ainsi longuement demandé le pape François en débutant son intervention, au terme du chemin de croix: «Où est Dieu, si dans le monde il y a le mal, s’il y a des hommes qui ont faim, qui ont soif, sans toit, des déplacés, des réfugiés?» a-t-il par exemple demandé, évoquant aussi la mort de personnes innocentes (…) à cause de la violence, du terrorisme, des guerres, ou encore les enfants exploités, humiliés. «Dieu est en eux», a répondu le chef de l’Eglise catholique.
Face à cela, a expliqué le pape aux jeunes du monde entier, «l’humanité a besoin aujourd’hui d’hommes et de femmes, et de manière particulière de jeunes comme vous, qui ne veulent pas vivre leur vie ›à moitié’, des jeunes prêts à consacrer leur vie au service gratuit des frères les plus pauvres et les plus faibles, à imitation du Christ, qui s’est donné tout entier pour notre salut». «Face au mal, à la souffrance, au péché, a-t-il insisté, l’unique réponse possible pour le disciple de Jésus est le don de soi, y compris de la vie, à imitation du Christ, c’est l’attitude du service». «Dans l’accueil du marginalisé qui est blessé dans son corps, dans l’accueil du pécheur qui est blessé dans son âme, a affirmé le pape avec force, se joue notre crédibilité en tant que chrétiens».
Puis, sans ambiguïté, le pape a soutenu que «si quelqu’un, qui se dit chrétien, ne vit pas pour servir, sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue». Et le pape François d’exhorter les jeunes à devenir des protagonistes dans le service, à être une réponse concrète aux besoins et à la souffrance de l’humanité et un signe de son amour miséricordieux pour notre temps.
Invitant les jeunes à suivre le «chemin de la croix» du Christ, le pape a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une habitude sadomasochiste, mais du seul chemin qui vainc le péché, le mal et la mort. «Le monde nous regarde», a lancé une nouvelle fois le pape aux jeunes après les avoir invité à être des semeurs d’espérance.
Auparavant, le pape François avait assisté, depuis l’immense podium installé sur la plaine de Blonia, à un chemin de croix sur les 14 œuvres de miséricorde, corporelles et spirituelles, ponctué d’animations plus ou moins traditionnelles, de chants et de musiques. Une Via crucis au cours de laquelle de jeunes Syriens avaient notamment porté la grande croix des JMJ. Dans son allocution, le pape a évoqué la présence à ce rassemblement de «frères syriens qui ont fui la guerre». «Nous les saluons et nous les accueillons, a-t-il assuré, avec une affection fraternelle et avec sympathie». Des propos salués par des applaudissements. (cath.ch-apic/imedia/ami/bh)
Bernard Hallet
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