«J’ai quitté la Promenade à 19 heures, après avoir assisté à la cérémonie officielle du 14 juillet. Il y avait une ambiance sereine et ensoleillée, avec des vacanciers», raconte Mgr Marceau. «Ce matin (…) c’est le calme de la mort, qui fait régner un climat très pesant.»
«Qu’est ce qui peut habiter le cœur d’un homme au moment où il agit ainsi, et qu’il perpétue cet acte de haine, de barbarie et de mort ?», s’interroge l’évêque de Nice. «Nous sommes témoins de scènes de guerre, insupportables. C’est l’inhumanité sous nos yeux.»
Pour le prélat, le rôle de l’Église est d’être proche de ceux qui souffrent. «Nous devons ouvrir une fenêtre pour que s’éclairent un peu ces scènes de noirceurs de l’âme humaine. Nous croyons que la compassion et la consolation sont des moyens pour que le cœur de l’homme soit touché par l’amour.»
L’évêque annonce en outre que l’Église organisera plusieurs temps de prière à la cathédrale vendredi 15 juillet, pour recueillir «les cris de douleur» de ceux qui le souhaitent. La cathédrale sera ouverte toute la journée. Des prêtres et des laïcs se tiendront à la disposition des visiteurs, pour les accueillir et les écouter.
Enfin l’évêque invite à ne pas se laisser envahir par ce qui pourrait être de la haine, de la violence, des discriminations ou des replis sur soi.
De son coté, la Conférence des évêques de France (CEF) s’associe pleinement à la douleur des proches et des familles des victimes de l’attentat qui a fait au moins 84 morts dans la soirée du 14 juillet 2016 à Nice. Elle invite tous les catholiques de France à prier spécialement pour les victimes et leurs proches lors des messes de ce dimanche 17 juillet.
«Nice a été touché hier par un odieux attentat. Aveuglement, des hommes, des femmes, des enfants ont été tués alors qu’ils venaient de célébrer le 14 juillet 2016 avec l’ensemble du pays, relève le communiqué de la CEF. «Cette tragédie vient s’ajouter à la triste liste d’actes terroristes qui endeuillent notre pays et d’autres pays dans le monde depuis de nombreux mois. Quel qu’en soit le motif, cette barbarie est inacceptable, intolérable. Notre pays a été meurtri alors qu’il vivait un moment d’union nationale. Plus que jamais, la solidarité nationale doit être plus forte que le terrorisme. Dans la douleur du jour, il nous faut garder la certitude que l’unité est supérieure à la division.»
Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, président de la CEF, invite tous les catholiques de France à prier spécialement pour les victimes et leurs proches lors des messes de ce dimanche 17 juillet. (cath.ch-apic/cx/com/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/mgr-andre-marceau-cet-attentat-linhumanite-nos-yeux/