Dans cette lettre pastorale, Mgr Fouad Twal remercie ses collaborateurs pour les efforts déployés au service des nombreuses paroisses, écoles et institutions éducatives et sociales que compte le patriarcat. Il n’oublie pas les fidèles de Jérusalem, dont il loue la charité et la coopération. Le Jordanien rappelle encore la canonisation des deux premières saintes palestiniennes, Marie de Jésus Crucifié, et Marie-Alphonsine Ghattas, le 16 mai 2015 au Vatican, qui reste pour lui, le «sommet de son ministère», rapporte Radio Vatican.
Mgr Twal évoque «des temps difficiles qui suscitent des questions», après la nomination, le 24 juin dernier, du Père Pierbattista Pizzaballa comme administrateur apostolique du patriarcat latin. Cette décision a suscité une certaine perplexité parmi le clergé local et les fidèles, car le Père Pizzaballa, ancien custode de Terre Sainte, ne parle pas l’arabe.
«Ce qui nous a semblé un pas en arrière est, au regard de Dieu, un pas en avant»
Mais le patriarche démissionnaire tient à rassurer et à apaiser les craintes. «Ce qui nous a semblé une surprise et un pas en arrière est au regard de Dieu une grâce et un pas en avant», affirme-t-il. »Les conditions générales de notre pays et de toute la région ont besoin de révision et d’un nouveau départ, il en est de même pour nos Eglises. Nous avons besoin d’un temps de réflexion en tant que personnes et en tant que communauté», observe l’ancien archevêque de Tunis.
«C’est un temps de grâce que nous accueillons en la personne de l’administrateur apostolique», indique Mgr Twal. Il appelle l’Eglise de Jérusalem à se mettre à l’écart, à l’instar des disciples, «afin de prier et de faire son examen de conscience». Une situation similaire s’était déjà produite en 1947, rappelle le Patriarche. A la veille de la première guerre israélo-arabe, Rome envoya un administrateur apostolique en la personne de Mgr Gustave Testa, alors délégué apostolique, jusqu’à la nomination du nouveau patriarche, Mgr Alberto Gori, en 1949.
«Nous savons tous que l’épreuve commencée en 1948 n’est jamais finie, poursuit l’ancien diplomate du Saint-Siège. Au contraire, elle ne fait que s’aggraver et devenir plus dangereuse pour nos deux peuples et pour nos Eglises en Terre Sainte. Cela veut dire que nous devons porter aujourd’hui encore la responsabilité de nos peuples en quête de justice et de paix». Mgr Twal conclut sa lettre en assurant l’Eglise de Terre Sainte de ses prières, et en l’enjoignant à la sérénité. (cath.ch-apic/radvat/ma/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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