En Géorgie, le pape rencontrera notamment les communautés orthodoxes et assyro-chaldéennes, selon le programme succinct publié par le Bureau de presse du Saint-Siège, le 11 juillet. En Azerbaïdjan, il prônera le dialogue religieux avec les autorités musulmanes, orthodoxes et juives.
Le 30 septembre, le pape François quittera Rome depuis l’aéroport de Fiumicino à 9h (heure locale, GMT +2) pour arriver à 15h (heure locale, GMT +4) à l’aéroport international de Tbilissi (Géorgie). Après la cérémonie de bienvenue, une visite de courtoisie au président de la République Guiorgui Margvelachvili est prévue, suivie d’une rencontre avec les autorités, la société civile et avec le corps diplomatique, dans la Cour du palais présidentiel.
Le pape François se rend dans un territoire agité depuis la guerre russo-géorgienne d’août 2008, notamment dans la province séparatiste d’Ossétie du Sud, qui a proclamé son indépendance la même année. A propos de ce conflit, le Saint-Siège a plusieurs fois soutenu la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Géorgie.
Plus tard dans la journée, le chef de l’Eglise catholique rencontrera Ilia II, Catholicos et patriarche de toute la Géorgie, au palais patriarcal de Tbilissi. Fondé selon la tradition par saint André, le patriarcat orthodoxe de Géorgie – l’un des plus anciens au monde – est dirigé depuis 1977 par le catholicos Ilia II, âgé de 83 ans. Cette Eglise compte environ 4 millions de fidèles, soit 84% du pays.
Enfin, le pape François rencontrera la communauté assyro-chaldéenne de Géorgie, dans l’église catholique chaldéenne Mar Shemmon Bar Sabbae. Cette église a été consacrée en octobre 2009 par le patriarche-cardinal Mar Emmanuel III Delly, avec la participation du nonce apostolique de Tbilissi. Le nom de Mar Shemmon Bar Sabbae (saint Simon, fils de teinturier, exécuté en 345 par les Perses) a été choisi pour évoquer la domination du peuple géorgien par les Perses durant plusieurs siècles. Elle est la première église chaldéenne construite en ex-URSS.
Le 1er octobre, l’évêque de Rome célébrera la messe au stade Mikhaïl-Meskhi de Tbilissi, d’une capacité d’environ 27’000 places. Un peu plus tard, il échangera avec les prêtres, religieuses et religieux à l’église catholique de l’Assomption de Tbilissi.
Dans la journée, une visite est prévue au Centre d’aide des Camilliens, ordre religieux au service des malades. Enfin, le pape François visitera la cathédrale patriarcale Svétitskhovéli (»Pilier vivant») à Mtskheta, l’une des plus vieilles villes de Géorgie, située à 20km de Tbilissi. Datant du XIe siècle, l’édifice fait partie des plus grandes cathédrales historiques géorgiennes.
Le 2 octobre, le pape s’envolera à 8h10 depuis l’aéroport international de Tbilissi (heure locale, GMT +4), en direction de Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, où il est attendu à 9h30 (heure locale, GMT +4) à l’aéroport international «Heydar Aliyev». Bakou se situe dans l’est du pays, sur la rive sud de la presqu’île d’Abseron, au bord de la mer Caspienne.
Dans la journée, le pontife célébrera la messe dans l’église de l’Immaculée, au centre salésien de Bakou, avant de déjeuner avec la communauté salésienne. Puis il effectuera une visite de courtoisie au président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev, qui a «hérité» de ce poste après le désistement de son père et ancien président Heydar Aliyev, en 2003. Suivra une rencontre avec les autorités du pays, au centre «Heydar Aliyev».
Plus tard dans la journée, un entretien privé aura lieu entre le pape François et le cheikh des musulmans du Caucase à la mosquée «Heydar Aliyev», dans ce pays à large majorité musulmane (plus de 90%), dont 70% de chiites et 30% de sunnites. Enfin, le pape François rencontrera l’évêque orthodoxe de Bakou, et le président de la communauté juive du pays. Les chrétiens d’Azerbaïdjan, pour la plupart orthodoxes – excepté quelques centaines de catholiques -, représentent moins de 5% de la population. Le Saint-Siège réclame de longue date une plus grande liberté religieuse dans cette ancienne République soviétique.
Lors de cette étape en Azerbaïdjan, le chef de l’Eglise catholique devra aussi composer avec la reprise des hostilités dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, dans un conflit opposant forces azerbaïdjanaises et arméniennes, qui a déjà fait 30’000 morts. Lors de son voyage en Arménie en avril dernier, le pape François avait prudemment souhaité que «la paix advienne» dans la région. (cath.ch-apic/imedia/bl/pp)
Pierre Pistoletti
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