Les pèlerins sont venus du château Saint-Ange à la place Saint-Pierre en marchant en silence. Ils ont apporté des banderoles «L’Eglise avec les femmes», écrites dans les quatre langues nationales. Moment émouvant pour ces marcheurs, partis le 2 mai de Saint-Gall, qui ont enfin atteint leur but et se trouvent parmi des centaines d’autres dans la basilique Saint-Pierre.
Dans la matinée, le groupe est allé dans Rome et a fait halte dans deux églises: «Nous sommes fatigués, touchés, ému aux larmes», a déclaré Esther Rüthemann, membre de l’équipe de base, lors de l’accueil dans l’église de Santa Maria del Popolo. «Le voyage nous a rendus sensibles», ajoute Franz Mali, le seul homme et prêtre qui a fait tout le chemin depuis Saint-Gall.
Hildegard Aepli, assistante pastorale et initiatrice du projet, a rappelé que le temps est venu d’utiliser le charisme des femmes pour l’Eglise. Sous l’ovation de l’assistance, elle a rendu hommage aux neuf personnes qui ont marché de Saint-Gall à Rome.
Les applaudissements étaient également destinés au groupe qui les a rejoint: Une délégation de la Ligue suisse des femmes catholiques, avec sa nouvelle présidente Simone Curau-Aepli, les femmes du Tyrol du Sud, reconnaissables par des foulards verts, une délégation de mouvement des Femmes catholiques autrichiennes, les représentants des églises régionales et de nombreux sympathisants et sympathisants.
Dans l’église de Santa Maria Sopra Minerva, Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, a expliqué aux pèlerins qu’ils devaient faire «des propositions très concrètes. Les femmes ne devraient pas attendre qu’on les sollicite», a affirmé l’évêque en rappelant qu’elles seraient récompensées par leur persévérance. «Persévérez, je vous soutiendrai», a promis Mgr Gmür.
La troisième célébration ‘est déroulée à la Basilique Saint-Pierre, aux sons de cors des Alpes et de chants d’une chorale polyphonique. Les lettres qui vont être remises au pape ont été présentées: «Nous demandons à être intégrées aux institutions du Vatican. Les femmes doivent être concernées par les prises de décisions dans toute l’Eglise et doivent pouvoir s’exprimer », demande une des lettres. Pendant la célébration, Hildegard Aepli a glissé les lettres ainsi que des objets symboliques dans une boîte qu’elle a donnée à Mgr Büchel.
«J’ai déjà donné la boîte à Mauro Jöhri, le Ministre général des frères mineurs capucins», confiait l’évêque le soir même, à kath.ch. Le président de l’Union mondiale des Supérieurs Majeurs, qui vit à Rome, a promis qu’il transmettrait personnellement la boîte au pape.
Des pèlerins ont été déçus de ne pas rencontrer le pape personnellement: «Il aurait au moins pu envoyer un représentant», dit une femme de Saint-Gall. (cath.ch-apic/kath.ch/sys/bh)
Bernard Hallet
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