«Il est clair qu’en des temps d’incertitude, les gens ont besoin de se trouver des repaires familiaux et connus. Une telle nécessité ne doit pas autoriser une méfiance de l’’autre’», déclare le texte. »Beaucoup des conséquences économiques, politiques et sociales du référendum contre l’Union européenne (UE) ne sont pas encore connues», relève la déclaration interreligieuse qui pointe «les témoignages de dissensions intercommunautaires et les actes raciaux qui se sont multipliés en moins d’une semaine» et causent une grande inquiétude parmi la population.
Mgr Nichols et ses homologues appellent chaque citoyen à reconnaître ses responsabilités plutôt qu’à les fuir en cherchant des boucs émissaires. Ils exhortent également chacun à lutter contre les préjudices raciaux et communautaires partout où ils s’en trouvent et à assurer que le pays est plus que jamais unifié.
Le cardinal Vincent Nichols est intervenu à plusieurs reprises depuis le 24 juin, date du résultat du référendum qui a fait sortir le Royaume-Unis de l’UE, pour apaiser les tensions. Depuis une semaine, les agressions verbales et physiques à caractère racial et xénophobe se sont multipliées à l’encontre des communautés étrangères vivant en Angleterre. Ces actes ont mis les réseaux sociaux en ébullition.
Le président de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles a exprimé sa profonde inquiétude sur les ondes de la BBC, le 30 juin. Il y estimait que les attaques racistes avaient augmenté de 57% depuis le résultat du référendum. Il dénonçait les gouvernements successifs qui n’avaient pas, depuis douze ans, «daigné se préoccuper du problème de l’immigration», laissant seules les Eglises et leurs communautés faire face au problème. Mgr Nichols avait auparavant tenté d’apaiser les tensions en lançant un appel à lutter contre la «haine de l’autre» le 27 juin, en vain semble-t-il. (cath.ch-apic/com/bh)
Bernard Hallet
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