«J’aimerais me rendre dans ce lieu de l’horreur, sans discours, sans la foule, seulement accompagné de quelques personnes. Puisse le Seigneur me donner la grâce de pleurer», a déclaré le pape en parlant de la visite prévue au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Il répondait à une question du Père Federico Lombardi, lors du vol qui le ramenait d’Arménie.
La visite du camp étant prévue le 29 juillet, le Vatican avait agendé un discours pour le pape François au monument international à Birkenau, tout comme Jean-Paul II et Benoît XVI en avait prononcé.
Le pape a également rappelé qu’en 2014, quand il s’est rendu à Redipuglia, dans le nord de l’Italie, pour commémorer les 100 ans de la première guerre mondiale, il avait marché seul et en silence parmi les tombes. «Il y a eu ensuite la messe et j’ai prêché, mais c’était autre chose», a expliqué le pape.
Le Père Lombardi a confirmé le souhait du pape le 30 juin, indiquant qu’il ne prononcerait pas de discours dans le camp de la mort. Non pas que le pape n’est rien à dire sur l’horreur de la Shoa, sur l’importance du souvenir et la nécessité de continuer à lutter contre l’anti-sémitisme.
Le pontife, en visite à la synagogue de Rome le 17 janvier dernier, avait rappelé l’importance des leçons du passé pour le présent et le futur. «La Shoa, avait-t-il déclaré, nous apprend qu’il faut être constamment vigilant pour intervenir promptement dans la défense de la dignité humaine et de la paix». (cath.ch-apic/crux/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse