Une présence suisse à cette manifestation doit souligner que l’histoire de la Réforme ne se résume pas à Martin Luther et ne se cantonne pas à l’Allemagne. Elle est aussi imprégnée en profondeur par les réformateurs suisses ou ayant vécu en Suisse tels Ulrich Zwingli à Zurich ou Jean Calvin à Genève. Il s’agit également de faire comprendre que la Réforme n’est pas un événement que l’on peut considérer isolément. L’histoire qui a précédé et suivi son avènement porte l’empreinte de personnages tels que Nicolas de Flue. L’influence des jésuites dans le domaine de l’éducation fut également décisive. Il convient aussi d’évoquer la manière typiquement helvétique dont le pays est parvenu à assurer la cohabitation des confessions, le plus souvent pacifiquement.
Un deuxième subside a été alloué pour la journée œcuménique nationale qui se tiendra le 1er avril 2017 à Zoug dans le but de célébrer conjointement les 600 ans de Nicolas de Flue et les 500 ans de la Réforme. Si ‘Bruder Klaus’ est mort trente ans avant le lancement de la Réforme, il en est un peu le précurseur, par son renoncement au monde et sa recherche constante de Dieu. Dès le début les réformateurs l’ont vénéré. Dans sa lutte contre le mercenariat, Zwingli se réfère plus d’une fois à Frère Nicolas. Bullinger et Vadian et d’autres réformateurs en parlent avec respect. En 1947, Karl Barth, célèbre théologien réformé disait encore: «Malgré sa canonisation que nous rejetons, Frère Nicolas reste notre saint.» Tant l’action de Nicolas de Flue que la Réforme ont revêtu une dimension non seulement religieuse mais encore sociétale, rappelle la RKZ. (cath.ch-apic/com/mp)
Maurice Page
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