L’exposition rend accessible au public huit scènes recomposées et mises sur panneaux représentant un intérieur de boutique (l’atelier de saint Eloi), une crucifixion, Dieu dans les nuées ou encore des chevaux harnachés.
Les fouilles archéologiques, réalisées entre 1985 et 1990, ont permis de mettre au jour des milliers de fragments d’enduits peints, explique Carmen Buchillier, archéologue cantonale, au quotidien romand La Liberté. Ils avaient été mêlés au remblai destiné à rehausser le sol de l’église des Cordeliers. En 2010, une équipe pluridisciplinaire a été formée pour remonter et étudier les fragments. La paternité de l’œuvre a pu être déterminée grâce à la finesse de l’exécution, à l’étude des dessins sous-jacents et aux analyses physico-chimiques. En 2014, le Service archéologique de l’Etat de Fribourg a mis sur pied, alors que le couvent des Cordeliers était en rénovation, un projet de valorisation de ces oeuvres.
Né en 1460 à Fribourg, Hans Fries est resté longtemps dans l’ombre. De son vivant, il n’avait pas la même renommée, et était reconnu avant tout comme peintre officiel de Fribourg, ville dans laquelle il avait reçu nombre de mandats, explique Carmen Buchillier. En Europe, il compte parmi les peintres les plus orignaux du Moyen Age tardif.
La Communauté du couvent et le Service archéologique de l’Etat de Fribourg ont invité à l’inauguration une centaines de personnes, dont le conseiller d’Etat de Fribourg en charge de l’instruction, de la culture et du sport, Jean-Pierre Siggen. Un représentant de l’Office fédéral de la culture est aussi présent, ainsi que Miss Suisse Lauriane Sallin, en sa qualité d’étudiante en histoire de l’art. (cath.ch-apic/lib/rz)
Raphaël Zbinden
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