L’avion papal, un airbus de la compagnie aérienne Alitalia, a décollé de l’aéroport romain de Fiumicino aux alentours de 9h20. A bord de l’avion, comme de coutume, le pape a fait parvenir des télégrammes aux chefs d’Etat des sept pays survolés : Italie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Bulgarie et Turquie. Dans ses salutations au président turc Recep Tayyip Erdogan, le pape a appelé les bénédictions divines sur la nation, à l’aube d’un voyage délicat pour les relations entre Turquie et Saint-Siège. Un an plus tôt, la Turquie avait rappelé son ambassadeur après les propos du pape sur le génocide arménien.
Dans le télégramme au président de la République italienne, Sergio Mattarella, le chef de l’Eglise catholique a encouragé le pays à «rester en première ligne dans la solidarité, regardant vers l’avenir avec confiance et espérance». Le pape François a aussi confié qu’il se rendait en Arménie pour «puiser dans la sagesse antique de la population, la confirmer dans la foi» et «soutenir tout effort sur la voie de la paix et de la réconciliation».
Le voyage du pape argentin va durer une soixantaine d’heures seulement. En Arménie, il entend encourager l’unité dans le premier pays chrétien au monde, renforcer la foi du petit troupeau des catholiques du pays et tenter de prêcher la paix en évitant les faux pas lors d’un voyage aux contours inévitablement très politiques.
Durant cette première étape dans le Caucase, avant la Géorgie et l’Azerbaïdjan à l’automne, le pontife doit être accueilli à Etchmiadzin, siège de l’Eglise apostolique arménienne. Plusieurs rencontres sont prévues avec le catholicos suprême de tous les Arméniens, Karékine II. Outre une visite au président de la République d’Arménie, Serge Sarkissian, le pape est attendu au mémorial du génocide arménien mais aussi à Gyumri, deuxième ville du pays et enfin au monastère de Khor Virap, premier lieu saint de l’Arménie chrétienne, dominé par le mont Ararat côté turc. (cath.ch-apic/imedia/mp)
Maurice Page
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