Lors d’une conférence de presse, mi-juin 2016, l’archevêque du diocèse de Manágua, Masaya et Carazo, avait appelé à ce que les prochaines élections présidentielles se tiennent dans un «climat de transparence et de pluralisme idéologique». Dans ce sens, il avait demandé la présence d’observateurs nationaux et internationaux. La même requête avait été formulée par Mgr Silvio José Báez, évêque auxiliaire de Manágua.
24 heures plus tard, Fancisco Rosales Argüello, président de la Cour suprême de la République du Nicaragua, a répondu plutôt vertement aux prélats, allant même jusqu’à les accuser de faire du «prosélytisme politique». Quant à Mgr Silvio José Báez, il a été qualifié d’»activiste politique».
Sur un ton très agacé, Fancisco Rosales Argüello a vivement critiqué l’Eglise dans son ensemble, assurant qu’elle n’était pas là «pour donner l’onction aux gouvernants d’un Etat moderne». Il a également déclaré: «S’il y a une institution antidémocratique dans le monde, c’est bien L’Eglise!»
De nombreux observateurs estiment que, derrière cette sortie médiatique remarquée, se cache la réponse de Daniel Ortega, qui ne pouvait pas réagir directement aux déclarations de l’Eglise. (cath.ch-apic/jcg/rz)
Raphaël Zbinden
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