Dans la nuit, les religieuses se sont aperçues qu’une grande quantité de matériaux et d’outils avait été déposée sur un terrain qui est légalement leur propriété au numéro 5 de la rue Quang Trung, au centre de la capitale vietnamienne. Les religieuses ont téléphoné à la police, qui n’a donné aucune suite à leurs appels. Depuis, la communauté des religieuses monte la garde devant le terrain, rapporte Eglises d’Asie. La veille, 15 juin, une plainte des religieuses dénonçant le projet de construction d’une femme d’affaires avait été envoyée aux autorités. Les responsables du district avaient promis de régler le conflit et la promotrice s’était engagée à arrêter les travaux. Il n’en a rien été.
Cette affaire remonte à la prise de pouvoir au Nord-Vietnam par le régime communiste en 1954. A cette époque, une grande partie des religieuses étaient parties se réfugier dans le Sud. Les nouvelles autorités prirent alors possession de la plus grande partie des établissements des religieuses à Hanoï (hôpital, écoles, maisons de formation). Parmi les biens confisqués se trouvait la maison du 5 Quang Trung, jusque-là utilisée pour la formation des sœurs. Depuis l’établissement a été vendu à un investisseur privé, malgré les nombreuses protestations des religieuses.
Selon les sœurs, l’immeuble appartient à la catégorie des «terrains controversés». C’est pourquoi, personne ne peut y entreprendre de construction. Les religieuses continuent de rester vigilantes autour du terrain et affirment leur intention de défendre leurs droits pour que justice soit faite. (cath.ch-apic/eda/mp)
Maurice Page
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