«A ceux qui mettent en doute l’utilité de l’aide au développement, je leur dis d’aller voir Alice Achan et de regarder son travail au nord de l’Ouganda», a relevé le directeur de Caritas Suisse Hugo Fasel. «Ils seront impressionnés et convaincus par son engagement. Elle a d’abord lutté pour sa survie, puis pour aller à l’école et enfin pour former les jeunes filles et leur donner un avenir.»
«Alice Achan nous montre que la pauvreté et la guerre sont les principales menaces pour les femmes et les enfants brutalement catapultés dans le monde des adultes», a souligné Hugo Fasel.
Le prix Caritas a été remispar les mains d’Andrea Broggini lors d’une cérémonie qui a réuni quelque 700 personnes au centre des congrès de Lucerne. Le président de l’administration des coopératives Migros a souligné la vision de la lauréate qui considère que l’éducation des filles est la pierre angulaire d’un développement social plus équitable. «L’aspect le plus remarquable de l’engagement d’Alice Achan est que les jeunes filles ne se perçoivent plus comme des objets, et qu’elles peuvent devenir des femmes dotées d’une saine conscience d’elles-mêmes.»
«Je ne voulais pas devenir comme ma mère», a noté la lauréate pour expliquer son engagement. Elle s’est dite très fière de pouvoir continuer à contribuer ainsi au développement de son pays. (cath.ch-apic/mp)
Maurice Page
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