Le cardinal Pietro Parolin a célébré la messe dans la cocathédrale latine de Kiev et dénoncé la corruption qui mine le pays. Il a ensuite rencontré divers responsables politiques ukrainiens, dans la capitale. Après le président du parlement et le ministre des Affaires étrangères, il s’est entretenu avec Petro Porochenko, businessman milliardaire devenu président de la République en mai 2014, suite à la révolution de la place Maïdan.
«Tous ont fait part de leur reconnaissance pour ce qu’a fait le pape François et pour ce qu’il fait encore», a confié par la suite à I.Media le nonce apostolique en Ukraine, Mgr Claudio Gugerotti. Plus particulièrement, «ils ont demandé que le Saint-Siège continue à agir comme médiateur pour favoriser les contacts en vue de la paix». Les autorités ukrainiennes ont relevé, comme l’avait fait le cardinal Parolin la veille à Zaporijia, à l’est du pays, que la guerre dans le pays avait été «oubliée» par l’Europe et les médias. Le haut prélat a alors redit que sa visite avait pour but de favoriser la visibilité d’un pays déchiré par la violence.
Dans l’après-midi, le cardinal Parolin a assisté à un temps de prière dans la cathédrale patriarcale de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, en banlieue de Kiev. Dans ce grand édifice à peine terminé, il a été chaleureusement accueilli par l’archevêque majeur, Mgr Sviatoslav Schevchuk, au son des chants byzantins. Dans un bref discours, il n’a pas manqué d’évoquer l’exemple des martyrs de l’Eglise gréco-catholique durant le régime communiste.
Avant de s’envoler pour Lviv, à l’ouest du pays, le cardinal Pietro Parolin a salué plusieurs familles de déplacés originaires de l’est de l’Ukraine. On estime à plus de 100’000 le nombre des personnes déplacées par le conflit qui vivent à Kiev, sur un total d’1,7 million de personnes. 30’000 sont aidées par la Caritas du diocèse gréco-catholique de Kiev. L’aide matérielle et le soutien moral du pape François dans cette crise sont «essentiels», juge le père Roman Syrotyc, directeur de la Caritas locale, qui fournit particulièrement des médicaments et de la nourriture. (cath.ch-apic/imedia/A Kiev, Antoine-Marie Izoard)
Bernard Hallet
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