Arrivé de Kiev en début de journée, le cardinal Pietro Parolin s’est rendu au siège de la curie diocésaine de Zaporijia où il a d’abord rencontré plusieurs évêques latins et gréco-catholiques. Ceux-ci lui ont témoigné de leur solidarité réciproque alors que le pays est en crise et que le cessez-le-feu n’est toujours pas respecté dans l’est du pays.
Beaucoup d’émotion ensuite lors de la rencontre du cardinal Parolin avec des hommes et des femmes venus il y a deux ans de l’est du pays, accueillis par la structure diocésaine. Le haut prélat a serré de nombreuses mains, pris le temps d’écouter l’histoire particulière de chacun en prononçant quelques paroles de réconfort, et donné sa bénédiction. A ses côtés se trouvaient notamment le nonce apostolique Mgr Claudio Gugerotti, et l’archevêque majeur de Kiev des gréco-catholiques Mgr Sviatoslav Shevchuk.
«Je voudrais vous embrasser tous au nom du pape François», a assuré le cardinal Pietro Parolin aux hommes et aux femmes au visage fatigué mais souriant. «Sentez-vous proches du pape qui est proche de vous, de vos situations, et que cela vous aide afin de ne jamais perdre l’espérance», a poursuivi le ‘numéro deux’ du Vatican.
Puis le cardinal Parolin a fait connaissance avec les membres du comité chargé de gérer l’argent collecté pour l’Ukraine lors d’une quête spéciale en avril dernier à la demande du pape. Outre Mgr Jan Sobilo, évêque auxiliaire de Kharkiv-Zaporijia, ce petit comité technique compte trois laïcs en charge des comptes, de la partie juridique et de la coordination régionale.
«L’Ukraine vit la plus grande crise humanitaire de l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale», confie à l’agence I.MEDIA Andrij Waskowycz, président de Caritas Ukraine, le bras charitable de l’Eglise gréco-catholique. D’après les chiffres officiels, le pays compte ainsi 1,7 million de déplacés internes et 1,3 million de personnes ont quitté l’Ukraine vers les pays voisins.
«C’est une crise invisible», explique encore le responsable de Caritas, car les déplacés internes sont soutenus pas la solidarité de leurs concitoyens. Dès lors, pas de sans-abri par milliers ou de longues files d’attente devant les soupes populaires qui puissent alerter une communauté internationale presque immobile. Pourtant, les déplacés ont besoin d’argent pour se loger, de nourriture, ainsi que de médicaments. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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