Lors d’une conférence de presse à Nairobi, la capitale, les responsables religieux ont estimé que les propos haineux qui apparaissent de plus en plus dans les interventions des hommes politiques sont inquiétants. Il ne faut pas laisser de tels discours s’enraciner dans la culture politique du pays, a rapporté le Service d’information catholique pour l’Afrique (CISA).
La Conférence épiscopale catholique du Kenya (KCCB), le Conseil national des églises du Kenya (NCCK), l’Alliance évangélique du Kenya (EAK), le Conseil suprême des musulmans du Kenya (SUPKEM), le Forum des dirigeants musulmans du Kenya (NAMLEF), l’Organisation des Eglises instituées de l’Afrique (OAIC) et l’Eglise adventiste du septième jour, participaient à cette conférence de presse.
Dans une déclaration préliminaire, Mgr Cornelius Korir, président de la commission Justice et Paix (CJPC) de la KCCB, et le révérend Peter Karanja, secrétaire général du NCCK, ont invité le pouvoir à arrêter et à poursuivre rapidement tous ceux qui sont impliqués dans la promotion de la haine politique et les appels à la guerre.
Ils ont demandé de veiller au respect de la loi et d’éviter une application sélective envers ceux qui la violent. «Conformément au pouvoir dévolu par la Constitution à vos différentes institutions, vous devrez faire respecter la loi, et faire comprendre à tous les Kenyans qui commettent un délit qu’ils sont sur une voie suicidaire», ont souligné les dirigeants religieux.
Cet appel intervient à la veille d’élections générales dans le pays. En 2017, les élections présidentielle et législatives seront organisées au Kenya. Le pays vit dans ambiance de pré-campagne électorale qui entraîne des dérapages verbaux. (cath.ch-apic/ibc/mp)
Maurice Page
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