Divisés des années durant, à cause de la crise politico-militaire qui a secoué le pays entre décembre 2012 et l’élection présidentielle de février dernier, les communautés sont entrain de renforcer leur cohésion sociale, assure la DW.
«Fini le repli sur soi et la peur de l’autre. Au fur et à mesure que les mois passent, la crise s’éloigne de plus en plus. Chrétiens et musulmans ne se regardent plus en ennemis», affirme le correspondant du média allemand. Les gens «se fréquentent et ont commencé à se retrouver sur les mêmes espaces publics. Au marché, commerçants chrétiens et musulmans s’assoient côte à côte, discutent, rigolent en attendant les clients. Ce qui n’était pas possible, il y a encore six mois». Chrétiens et musulmans participent également de nouveau aux même compétitions sportives que les autorités ont recommencé à organiser, et les enfants fréquentent les mêmes écoles.
Plusieurs chrétiens qui avaient fui ce troisième arrondissement pendant le conflit ont rejoint leurs foyers. D’autres préparent leur retour. «Les choses commencent à revenir à la normale, c’est la raison pour laquelle j’ai ramené ma famille qui était allée se réfugier dans le septième arrondissement», déclare le chrétien Gaspard Mafoudé. «Il n’y a plus de problème entre nous», poursuit-il. Le Centrafricain espère ainsi voir les nouveaux dirigeants du pays asseoir définitivement la paix pour que chrétiens et musulmans continuent pour toujours de vivre ensemble en paix.
Issa Bakabi, gérant d’un restaurant du 3e arrondissement, recommence à accueillir des clients des deux religions. Après la crise, qui a signifié une période difficile pour ses affaires, il se réjouit de la reprise. «Les membres des deux communautés viennent manger ici, sans problème», souligne-t-il, relevant que son fournisseur de légumes est une chrétienne. (cath.ch-apic/ibc/dw/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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