Désigné le 4 juin par les sandinistes pour briguer un nouveau mandat, le président Daniel Ortega, a vivement critiqué les observateurs électoraux, notamment ceux de l’Organisation des États Américains (OEA), de l’Union Européenne et du Centre Carter. Selon lui, en effet, ces derniers se prononcent seulement dans le cadre d’élections ayant lieu dans des pays où ils n’exercent pas leur «domination.»
De son côté, Mgr Brenes, archevêque du diocèse de Managua, Masaya et Carazo a regretté devant un parterre de journalistes, que des représentants de ces organismes, pourtant invités dans d’autres pays, ne puissent pas venir au Nicaragua. Pour le prélat, l’observation du bon fonctionnement électoral «n’est pas un caprice» des partis qui participent au scrutin, mais «un sentiment de la population.» «Je pense intéressant qu’il y ait des observateurs nationaux et internationaux pour que tout le monde se sente tranquille», a-t-il défendu.
La principale cible des critiques est le Suprême Conseil Électoral (CSE), qui n’a en effet pas encore convié des observateurs pour les élections de novembre. L’institution est d’ailleurs accusée par l’opposition d’avoir altéré les résultats des élections municipales de 2008 et présidentielles de 2011, facilitant ainsi l’accession du Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN) au pouvoir. (cath.ch-apic/jcg/mp)
Maurice Page
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