Toutes les paroisses du diocèse de Cassino-Pontecorvo-Aquino-Sora, à une centaine de kilomètres au sud-est de Rome, ont diffusé le 5 juin 2016 une lettre de l’évêché annonçant le caractère schismatique de cette communauté, aussi appelée «Bambino Gesù di Gallinaro». «Ce groupe, précise la lettre, diffuse des doctrines faussement religieuses et des enseignements bibliques étrangers à la vérité des textes sacrés».
«La position doctrinale de ce groupe est ouvertement contraire à la foi catholique», écrit encore l’évêché, qui invite à la plus grande prudence et relève que cette communauté «oblige les fidèles à ne pas fréquenter les sacrements, à désapprouver les enseignements et l’autorité même du pape, à ne pas avoir de relation avec les prêtres et sa communauté paroissiale, à transgresser la discipline ecclésiastique».
Dès lors, «les fidèles qui adhèrent à cette soi-disant ›Eglise’ encourent l’excommunication latae sententiae», c’est-à-dire du simple fait de l’acte posé. A sept ans, Giuseppina Norcia aurait été témoin, avec sa mère, d’apparitions de l’Enfant Jésus dans le petit village de Gallinaro, près du Mont Cassin, en 1947.
A l’âge adulte, en 1974 et 1975, cette femme aurait eu de nouvelles apparitions du Christ, de la Vierge Marie et de l’archange saint Michel. Après son décès en 2007, son gendre se considéra comme son «héritier spirituel» et fit prospérer cette communauté de croyants. Au-delà des hérésies pointées par la Congrégation pour la doctrine de la foi, c’est un véritable empire immobilier financé par les groupes de prière qui serait également en cause dans cette affaire. (cath.ch-apic/imedia/ami/be)
Jacques Berset
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