Les objets qui seront mis en vente à Paris proviennent de peuplades du sud-ouest américain, notamment des Hopis, des Pueblos, des Zunis, ou encore des Acoma Pueblos, dont le territoire se trouve sur le diocèse de Gallup, rapporte l’agence d’information américaine Catholic News Agency (CNA).
Selon les croyances de ces tribus, certaines des œuvres mises aux enchères, telles que des masques, sont la personnification de l’esprit des ancêtres, ils possèdent donc une forte valeur religieuse. Il semble également que les objets en question aient été acquis illégalement, par des filières du marché noir.
La loi qui interdit, aux Etats-Unis, de vendre des reliques amérindiennes ne s’applique cependant pas en France. La seule façon pour les plaignants de retrouver leurs artefacts sacrés est de demander au gouvernement américain de faire pression sur les autorités françaises ou de persuader l’entreprise parisienne de renoncer à la vente.
Mgr Gallup s’est ainsi joint aux protestations demandant le retour des objets. Lui-même entretient depuis longtemps des liens avec les communautés natives. «Il est tragique que le désir de profit personnel issu de la vente d’objets sacrés soit le but ultime», a-t-il déploré, s’interrogeant sur la façon dont les catholiques réagiraient si leurs reliques les plus sacrées étaient mises en vente. (cath.ch-apic/cna/rz)
Raphaël Zbinden
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