«Reconnaître que la toxicomanie, l’addiction à la drogue est une maladie. (…) Or, une maladie ne se traite pas seulement à partir des symptômes, mais en remontant aux causes. Il faut donc commencer par se demander pourquoi les gens prennent de la drogue», a préconisé Mgr Maurice Piat lors de son intervention. «Ils en consomment parce qu’ils sont fragiles humainement ou psychologiquement. Ils sont accablés par des problèmes de pauvreté matérielle ou des problèmes liés à leur relation familiale ou à leur travail», a-t-il poursuivi.
Rappelant l’engagement de l’Eglise dans la lutte contre les drogues et le rôle de son prédécesseur, feu le Cardinal Jean Margéot, dans les années 80, il a appelé à un durcissement de la loi réprimant le trafic de drogue. «Il faut réserver la répression aux trafiquants et qu’elle soit mieux ciblée et plus sévère», a-t-il déclaré.
«Nous ne voulons pas préconiser la légalisation de l’usage du cannabis, parce que ce qui est légal devient moral», a encore dit Mgr Piat, pour qui, la «décriminalisation» permettrait d’enlever à la loi ses moyens de sanction.
Il a proposé d’introduire dans la loi, pour les consommateurs de drogue, la notion de «sanction pédagogique» qui leur éviterait l’incarcération dans la prison classique. Il s’est aussi prononcé pour la prévention chez les jeunes, la réhabilitation des victimes, ainsi que le renforcement du partenariat entre l’Etat, les Organisations non gouvernementales et la cellule familiale. (cath.ch-apic/ibc/bh)
Bernard Hallet
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