Le président russe effectuera également à cette occasion une visite à Athènes où il rencontrera le Premier ministre Alexis Tsipras. Outre les questions économiques et géostratégiques, les deux hommes devraient également parler de tourisme, car la Grèce est une destination toujours plus prisée des touristes et pèlerins russes, notamment les monastères du Mont Athos. On attend cette année en Grèce pas moins d’un million de touristes russes. Cette visite de Poutine entend donc souligner le lien entre les orthodoxes russes et grecs, mais aussi entre les deux pays.
Vladimir Poutine avait déjà visité le Mont Athos en 2005. Le gouvernement russe a subventionné la rénovation du monastère sur la côte ouest de la presqu’île. Quant au patriarche Cyrille, il considère la république des moines comme la source de l’orthodoxie russe. C’est en effet du Mont Athos que sont partis les moines venus évangéliser la Russie de Kiev.
Pour les Tsars, outre la Terre Sainte, le Mont Athos était un des principaux éléments de leur politique religieuse et stratégique. Même à l’époque communiste, les Soviétiques voulurent utiliser le Mont Athos à des fins politiques. C’est pourquoi la Grèce interdit l’accès de la Montagne Sainte aux ressortissants soviétiques. Environ 70 moines provenant de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie de Géorgie et de Moldavie vivent aujourd’hui au monastère Saint Panteleimon. (cath.ch-apic/kap/mp)
Maurice Page
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