Après un entretien privé avec le pape François, Alexandre Loukachenko a rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, et Mgr Paul R. Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats. Ces échanges ont porté sur la «cohabitation pacifique entre les communautés catholiques et orthodoxes du pays, ainsi qu’avec d’autres confessions religieuses», a précisé le Bureau de presse du Saint-Siège dans un communiqué.
Il a aussi été question du «rôle joué par la ville de Minsk, siège de certains entretiens récents visant à la recherche de solutions pour la paix dans la région», indique le communiqué. Depuis le début du conflit en Ukraine, Alexandre Loukachenko s’est en effet imposé comme médiateur entre la Russie et l’Union européenne en accueillant à Minsk des pourparlers de paix.
Le pape François a offert au président biélorusse un médaillon représentant l’olivier de la paix. «Emportez-le à Minsk pour qu’elle devienne la ville de la paix», lui a lancé le pape, selon les journalistes présents sur place. Comme à son habitude, le pontife a aussi remis au président son encyclique Laudato Si’, et ses exhortations apostoliques Evangelii Gaudium et Amoris Laetitia. «C’est votre thèse de doctorat?» a demandé le président au pape en découvrant les documents. «Non, je les ai écrites ici!», a simplement répondu l’intéressé.
Alexandre Loukachenko a quant à lui offert au pape une croix en bois, une icône et un carrosse miniature, avant d’inviter le chef de l’Eglise catholique à se rendre en Biélorussie. Dans ce climat cordial, il a aussi suggéré au pontife d’aller voir l’exposition sur les icônes biélorusses aux Musées du Vatican. Un peu plus tôt, Alexandre Loukachenko, accompagné de son fils de 12 ans, avait salué le pape François par une chaleureuse accolade. Sa dernière visite au Vatican remonte à 2009. Il y avait rencontré Benoît XVI.
Au pouvoir depuis 21 ans, Alexandre Loukachenko a obtenu un cinquième mandat lors de l’élection présidentielle d’octobre 2015. Accusé depuis des années de graves atteintes aux droits de l’homme, de réprimer l’opposition et de museler la presse, il avait multiplié les gestes de bonne volonté avant son élection, libérant des prisonniers politiques. (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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