Les Philippins ont placé début mai 2016 Rodrigo Duterte à la tête de cet Etat à majorité catholique. Partisan de la «ligne dure» avec la criminalité, le président a annoncé sa volonté de rétablir la peine de mort, abolie en 2006. Il souhaite appliquer ce châtiment à toute une variété de crimes «haineux», dont le trafic de drogue, le viol, le vol de voiture et la corruption.
La politique de Rodrigo Duterte, qui a pourtant reçu une éducation catholique, pourrait le mettre en porte-à-faux avec les évêques du pays, note le 19 mai 2016 le site catholique américain Crux. L’Eglise aux Philippines s’est toujours opposée à la peine de mort.
Mgr Cabrera Argüelles a été l’un des plus virulents opposants en la matière, en proposant notamment récemment de prendre la place de toutes les personnes que le gouvernement envisagerait de pendre. «N’est-ce pas ce que le Christ aurait fait?», a interrogé le prélat.
Il a également prévenu que l’Eglise pèserait de tout son poids contre tout effort de restaurer la peine capitale. «En cette Année de la miséricorde, les catholiques philippins seront sans merci» contre la peine de mort, a-t-il lancé.
Mgr Argüelles n’est cependant pas connu pour être un évêque particulièrement progressiste, aux Philippines, note Crux. Début 2016, il avait demandé aux catholiques de boycotter un concert de la chanteuse américaine Madonna, à cause de son style «vulgaire» et «sexuellement suggestif». (cath.ch-apic/crux/rz)
Raphaël Zbinden
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